La facture énergétique du Maroc s'adoucit en ce début 2013. En effet, le Maroc est ressorti, sur les quatre premiers mois de l'année, avec une facture énergétique nette de 28,62 milliards de dirhams en recul de 10,47% par rapport à la même période en 2012 où le Maroc avait dépensé 31,97 milliards de dirhams. Aussi, selon les dernières statistiques énergétiques en date de la direction de l'observation et de la programmation, relevant du ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, sur les quatre premiers mois de 2013 les importations énergétiques ont coûté au Maroc 30,84 milliards de dirhams contre de timides exportations s'élevant à 2,21 milliards de dirhams. Ainsi, sur la période de janvier-avril 2013 les importations ont essuyé un recul de 10,5% comparé à la même période en 2012 représentant 24,7% du total des importations du Royaume. Cependant, le Maroc a importé principalement du gasoil-fuel pour une valeur de 12,774 milliards de dirhams, du pétrole brut pour 7,891 milliards de dirhams et du gaz de pétrole et autres hydrocarbures pour 6,537 milliards de dirhams. Aussi, il convient de signaler que les importations de pétrole brut se sont inscrites en recul de 30,08% comparé aux importations de la même période en 2012, tout comme le charbon qui s'est importé à hauteur de 1,674 milliard de dirhams en recul de 19,32%. Pour revenir aux exportations, bien que le Maroc ait réalisé au terme de l'année 2012 une prouesse commerciale importante faisant booster leur valeur, il n'a pas maintenu le rythme en 2013. En effet, les exportations ressortent en recul de 11,05% au terme des quatre premiers mois de 2013, comparé à la même période en 2012. Elles se sont chiffrées à 2,217 milliards de dirhams de janvier à avril 2013 contre 2,492 milliards de dirhams de janvier à avril 2012. Ces exportations se composent principalement d'huiles de pétrole et lubrifiants pour une valeur de 1,753 milliard de dirhams, de gasoil-fuel pour 439,9 millions de dirhams et d'autres produits pour 24,2 millions de dirhams. Ces divers produits se sont exportés à moins de 88,5% avec, en dépit de leur valeur réduite, un impact direct sur les exportations énergétiques en général. Autant de chiffres qui appellent à la prudence dans la consommation énergétique et à la rigueur dans la production. Par ailleurs, les chiffres arrêtés à fin avril 2013, laissent paraître une légère hausse en énergie nette appelée qui représente l'ensemble des quantités d'énergies mises à la disposition de la consommation nationale. Cette dernière s'est élevée à 9.877 gigawatt-heure (Gwh) à fin avril 2013, contre 9.744 Gwh un an auparavant, soit une amélioration timide de 1,4%, révèle le ministère. Cette production énergétique est dominée par l'énergie thermique avec 6.449 Gwh à fin avril 2013. Mais le principal constat reste la baisse de la part des énergies thermique dans la production nationale qui est passée de 91,15% au cours des quatre premiers mois de 2012 à 78,1% sur la même période en 2013 en faveur des énergies hydrauliques qui s'accaparent désormais 17,89% des parts et de l'éolien qui s'adjuge une timide part de 4,01%.