Michael Rubin : La MINURSO est devenue inutile après la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara    Les Marocains renouvellent leurs revendications pour la réouverture du dossier du Sahara oriental... Une campagne populaire exige sa restitution    Abderrahim Ben Bouaïda fustige une élite qui "vend de l'illusion" et qui ne pense qu'à gouverner en 2026    Le Maroc renforce ses préparatifs aériens pour lutter contre les criquets à sa frontière orientale    L'Algérie et ses manœuvres dévoilées au Mozambique : Tentatives désespérées de légitimer l'illusion séparatiste    À Turin, le souverain chérifien s'engagerait à hauteur de huit millions d'euros pour une mosquée et un centre culturel    France : Expulsion d'un père de famille marocain, une famille brisée    Analyse du match Maroc-Niger : Les Lions de l'Atlas se sortent difficilement du piège nigérien    Boxe professionnelle : Georges Foreman... la disparition d'une légende    Moody's mantiene la calificación Ba1 de Marruecos con una perspectiva estable    Tanger Med : Interpellation d'un trafiquant de drogue suédois d'origine sud-américaine    Hatim Bettioui élu secrétaire général de la fondation Forum d'Asilah    Maroc-Tanzanie: Hakimi remplacé par Youssef Belammari    Le CPS de l'UA appelle à intégrer le climat dans les stratégies de paix et de sécurité    Rabat et Accra annoncent la réactivation de tous les mécanismes de concertation bilatérale, y compris la commission mixte Maroc-Ghana    Diaspo #381 : Mehdi Chraibi, l'itinéraire d'un avocat engagé pour Genève    Dossier Agriculture alternative. Le grand retour du petit épeautre    Le Forum de la Mer 2025 à El Jadida : Cap sur l'avenir des océans    Moody's maintient la note Ba1 du Maroc avec une perspective stable    USM Alger - RS Berkane : La CAF interdit les éléments politiques sur les maillots    Calendrier de tous les matchs de la CAN U-17 2025 au Maroc    Dossier Agriculture alternative. Qu'entend-on par agriculture alternative ?    Soutenu par De Gaulle, Franco voulait exploser la première bombe atomique au Sahara occidental    Sáhara: Un think-tank estadounidense insta a Trump a dejar de financiar la MINURSO    USM Argel - RS Berkane: La CAF prohíbe los elementos políticos en las camisetas    Ethiopie-Maroc : entretien de haut niveau sur la gouvernance de la paix et la cohésion sociétale    Tabsil Taws : La passion marocaine pour la vaisselle Imari japonaise    Le caftan marocain brille à la Fashion Week du Turkménistan    Dans «The Classroom», Hicham Benohoud capture la condition des élèves marocains    Coupe du monde des clubs : Léon exclu de la compétition par la FIFA    Nayef Aguerd au coeur de la victoire du Maroc contre le Niger    Royaume-Uni : L'aéroport d'Heathrow rouvre ses portes    Espagne: Première double greffe pédiatrique du foie et du coeur réussie    Le dilemme juridique et éthique de la CJUE dans son arrêt sur le Sahara marocain    La SRM Casablanca-Settat engagée dans la gestion durable de la ressource en eau    Alert météo: Chutes de neige et fortes rafales de vent, dimanche et lundi    La météo pour ce samedi 22 mars    La CNDP engage une réflexion sur la vidéosurveillance et la protection des données personnelles    Les températures attendues ce samedi 22 mars 2025    Le Maroc exporte 455.000 T de produits agricoles vers l'Espagne en 2024    Véhicules 0 km : Autocaz dévoile ses nouveautés    Crise climatique : L'ONU appelle à des pratiques durables de consommation et de production    La valeur marchande de Brahim Diaz augmente à 45 millions d'euros    Saint-Louis. Immersion dans l'univers du jazz    Le caftan marocain brille à la Fashion Week du Turkménistan    Feryal Ziyari triomphe dans la série « Mesk Lil » sur 2M    L'Humeur : Dounia Boutazout est plurielle, pas encombrante    Espagne: L'extrême droite s'attaque à un programme d'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine    









Lahlimi appelle à se baser sur les ressources internes : L'emprunt étranger sera de plus en plus difficile
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 04 - 2013

Saisissant diagnostic que celui par lequel Ahmed Lahlimi a introduit, mercredi à Rabat, sa tant attendue conférence sur la contribution du HCP «au débat sur une nouvelle politique économique dans le contexte actuel des déséquilibres macroéconomiques au Maroc». Devant un auditoire où se comptaient de nombreux diplomates et décideurs, le patron de la prévision et de la statistique nationales a déclaré à la surprise de tous «qu'il est fort probable que la crise économique mondiale ne soit qu'une crise de croissance». Pour lui, le fait que les investissements maintiennent le rythme, même s'ils se transposent dans des secteurs nouveaux comme l'économie verte, est un gage d'avenir. Mais, a-t-il pris le soin de préciser, un avenir très différent de ce qu'on connaissait auparavant. En fait, a-t-il affirmé, l'économie est peut-être en train de changer de modèle.
Mais s'il est resté sur un ton relativement neutre en parlant de l'évolution de l'économie mondiale, Ahmed Lahlimi a été beaucoup plus incisif s'agissant de l'économie nationale pour laquelle il a préconisé un changement de style immédiat. Il a, en effet, estimé que la croissance ne doit plus être confiée au seul effet d'une demande domestique gavée d'aides et de subventions et boostée par un taux d'inflation à «nul autre pareil». Il a donc laissé entendre qu'une solution réaliste de la crise impose la vérité des prix. Proposition qui a été d'autant plus perçue par l'assistance comme un soutien à la réforme de la Caisse de compensation qu'il a appelé à en prévenir les effets pervers sur les couches économiquement vulnérables en lui adjoignant des mesures d'accompagnement. Il a ajouté que cette hypertrophie de la demande a également suscité un déséquilibre de la balance commerciale. Autre élément de changement, selon le haut-commissaire au Plan, le financement de la croissance. Jusqu'ici, a-t-il fait remarquer, ce financement était d'origine externe, assuré qu'il était par les transferts des MRE et les revenus du tourisme. Il lui faut dorénavant se baser sur les ressources internes pour relancer la machine tant il apparaît que le recours à l'emprunt étranger sera chose de moins en moins aisée. Pour Lahlimi, qui reprend en cela les propos de nombreux experts, c'est la réforme de la fiscalité qui pointe l'oreille. Mais, l'un dans l'autre, ce que dit le HCP de la méthode marocaine c'est que ses «performances ont été produites par une politique budgétaire expansionniste marquée par un investissement public élevé, des subventions croissantes à la consommation, une politique monétaire ciblant le plus bas niveau d'inflation dans un cadre d'ouverture commerciale accélérée et de régime de change fixe». Ce disant, on a quasiment fait le tour des conseils de réforme du HCP. Sauf un: Ahmed Lahlimi a laissé de côté ses fiches pour prendre le soin de déclarer solennellement que la compétitivité est à revoir impérativement si on entend avancer d'un bon pas sur la voie du changement de modèle économique auquel nous astreint l'évolution mondiale. Dans les pays développés, pour obtenir un point supplémentaire de PIB, il faut 3 ou 4 unités d'investissement, au Maroc, le même résultat exige 7 ou 8 de ces mêmes unités. Les collaborateurs de Lahlimi diront en outre que la politique monétaire et de crédit a abouti à une prééminence des biens non échangeables –le bâtiment par exemple- sur les échangeables- qu'on peut exporter notamment. Ils ont également mis en cause la rétention du crédit bancaire, dont sont principalement victimes celles qui font la croissance et offrent emploi dans toutes les économies du monde : les PME.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.