Il semble que les critiques émanant notamment de la presse sont systématiquement considérées comme des attaques par le chef de gouvernement. Bien que M. Benkirane sache lui seul de quelle presse il parle, il est aujourd'hui important de lever un certain amalgame qui peut naître du discours du numéro 1 du gouvernement. Tout d'abord, la presse doit jouer son rôle de critiquer et attirer l'attention des décideurs et de la société sur tout ce qui ne va pas. Autrement, on n'aurait pas besoin de cette presse tout comme d'un ministre qui, au lieu de trouver des solutions, se contente de jeter la responsabilité sur d'autres parties. Ensuite, la presse ne peut qu'informer et parfois émettre son avis sur le rendement du gouvernement. Elle peut aussi critiquer les opposants des tentatives de réformes du gouvernement. Mais dans le cas de l'équipe gouvernementale actuelle, les opposants sont des crocodiles ou des démons. La presse doit-elle alors critiquer des créatures invisibles, connues uniquement du chef de gouvernement ?