Quelques années après son lancement, le Plan Halieutis porte ses fruits. Les avancées réalisées sont énormes et les perspectives d'avenir laissent place à un grand développement de ce secteur. «L'ambition de Halieutis est d'implémenter des projets structurants susceptibles de faire de la pêche maritime marocaine un moteur de croissance constant de l'économie marocaine. Sa vision horizontale du secteur tente de corriger les insuffisances qui empêchaient le secteur de jouer pleinement son rôle de locomotive du développement social et économique du Royaume. Trois ans après son lancement, des signes positifs sont perceptibles et nous confortent dans notre ambition», a souligné le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, lors du Salon Halieutis. Le bilan des réalisations et des activités entamées dans les trois axes phares (durabilité, performance, compétitivité) place le secteur dans une dynamique de développement incontournable. La préservation des ressources halieutiques est aujourd'hui placée en ligne de mire. Des recherches d'évaluation du stock des espèces et de développement de l'aquaculture sont menées par l'INRH (Institut national de recherche halieutique). Ce qui permet la mise en place des plans d'aménagement des pêcheries. «70% des espèces que recèlent les eaux marocaines sont actuellement gérées par le biais de plans d'aménagement dont les principaux sont ceux de la pêcherie céphalopodière et des petits pélagiques. Ces plans définissent notamment des taux admissibles de captures, des périodes de repos biologique ainsi que les zones de pêches», explique le ministre Aziz Akhannouch. Dans le même cadre, plusieurs navires de pêche ont été équipés en balises VMS (Vessel Monitoring System). Chose qui permet aujourd'hui de réduire l'informel. Ceci étant, l'axe performance a également renforcé les dispositifs boostant ce secteur. Aujourd'hui, des travaux de construction de 29 PDA (Points de débarquement aménagés) et VDP (Villages de pêcheurs) (dont 7 sont en cours de réalisation), pour un investissement total de 1,8 MMDH dont 10 dans la région Atlantique Sud (930 MDH), sont programmés. Par ailleurs, un PNAL (Plan national d'aménagement du littoral) 2012-2016 a été élaboré par le département des pêches maritimes. Ce schéma prévoit la construction de 15 nouveaux PDA/VDP. Ces sites sont actuellement en cours d'études. Autres initiatives d'amélioration de la performance : «Dans le cadre du programme MCC, il est prévu la construction d'un réseau de 5 marchés de gros de poisson. Ainsi, le marché de gros de poisson de Béni Mellal a été achevé en octobre dernier. Ceux de Rabat, Meknès, Marrakech et Taza seront livrés entre février et juillet 2013. A la fin de l'année, le secteur comptera 8 marchés de gros de poisson. Ces marchés devraient contribuer à développer la consommation nationale de poisson et à assurer la continuité de la chaîne de froid et donc la préservation de la qualité du poisson», explique le ministre. Le renforcement de la compétitivité n'est pas en reste. «le DPM a procédé à l'attribution de quotas de pêche de petits pélagiques dans le Stock C au profit des unités industrielles marocaines par le biais de deux appels d'offres, d'un appel à manifestation d'intérêt et d'une convention conclue avec l'UNICOP. Ces mesures, couplées avec la généralisation de l'utilisation des contenants normalisés dans les sites de pêche du Royaume, ont impacté positivement l'activité des industries de la pêche marocaines», déclare-t-il. Notons dans le même cadre que le projet de construction des trois pôles de compétitivité au nord, centre et sud du pays est toujours en marche. Le ministre le confirme : «Le pôle Haliopolis dans la région d'Agadir est en phase de commercialisation de la seconde tranche après le succès de la première (70 ha bruts de foncier). Les pôles du Nord et du Sud sont en phase d'étude».