Protéger, respecter et réparer… Trois principes directeurs fondamentaux au respect des droits de l'homme au sein de l'entreprise. Ces piliers de référence promulgués par les Nations unies ont été au cœur du débat du Conseil national des droits de l'homme (CNDH) et de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). La promotion du dialogue et de la coopération en termes d'inclusion sociale dépend d'une démarche globale multipartite. Un gage pris par le CNDH tenant à mobiliser un grand nombre d'acteurs afin de créer une synergie pour la promotion et la mise en œuvre de ce mécanisme. «La relation historique entre les droits de l'homme et l'entreprise mérite une bonne compréhension de la part de toutes les composantes de la société marocaine. Notre ambition est de faire un état des lieux des pratiques en matière de protection du respect des droits de l'Homme dans le monde de l'entreprise», a indiqué Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l'homme, lors d'un séminaire national tenu le 5 février 2013 à Casablanca. Bien que le Maroc se soit inscrit dans l'universalité des droits humains, des lacunes restent à pallier. Citons dans ce sens la lenteur d'application d'un certain nombre de conventions antérieurement ratifiées. En effet, rares sont les entreprises à promouvoir la diversité et à lutter contre la discrimination. De même, la multiplicité et l'interdépendance des difficultés touchant à l'économie nationale et mondiale nécessitent le développement de moyens conformes aux standards universels. La nouvelle Constitution a répondu à ce besoin en conférant aux opérateurs économiques et sociaux le pouvoir de développer des mécanismes de créations de richesse au Maroc. L'une des expériences marocaines engagées dans ce sens, on évoque la Charte de responsabilité sociale et le label RSE élaborés par la Confédération générale des entreprises du Maroc. «La responsabilité sociale constitue un outil de promotion des droits de l'homme allant au-delà du simple périmètre de l'entreprise», a souligné Salaheddine Kadmiri, vice-président général de la CGEM, précisant que la charte de responsabilité sociale de la CGEM prend son fondement dans les principes universels des droits de l'homme et les droits fondamentaux de la personne humaine. En effet, la CGEM œuvre depuis longtemps à créer les conditions d'une relation durable qui permettent à tous les opérateurs de travailler dans la sérénité et aux syndicats d'être un porte-parole des salariés. Le pacte social pour une compétitivité durable vient couronner les efforts de la CGEM et les cinq centrales syndicales les plus représentatives du Royaume.