L'évolution annuelle des crédits bancaires a connu un ralentissement à fin décembre 2012. La décélération évaluée par Bank Al-Maghrib est de 4,5% contre 10,5% observée une année auparavant. L'encours global a atteint 718.056.000 de dirhams au titre du dernier mois de 2012. La baisse a également touché les crédits à l'équipement dont le rythme est en retrait de 2% à fin décembre 2012 contre 4,1% une année auparavant. Les crédits aux promoteurs immobiliers ont timidement reculé, soit une chute de 0,3% pour un encours de 68.129.000 de dirhams à fin décembre 2012. De même l'évolution des crédits immobiliers, fixés à 220.037.000 de dirhams, s'est située à 6,1% contre 10,2% une année auparavant. Les crédits à la consommation arrivent tout de même à maintenir leur rythme habituel affichant une ventilation de 9,8% contre 11,2% une année auparavant pour un total de 39.605.000 de dirhams à fin décembre. Même évolution est observée pour les crédits à l'habitat qui se sont établis à fin décembre à 150.586.000 dirhams. En analysant ces indicateurs, Bank-Al-Maghrib a souligné que «le taux d'accroissement des facilités de trésorerie est revenu de 20,5 à 7,8%». Par ailleurs, le ralentissement du rythme de progression du crédit bancaire a impacté l'ensemble des secteurs. L'industrie est l'une des branches les plus touchés. Les prêts alloués à ce secteur se sont accrus de 3,2% en décembre contre 4,5% une année auparavant. Cette évolution résulte principalement «de la baisse de 4,2% des crédits alloués aux industries métallurgiques, mécaniques et électriques et la décélération des prêts accordés aux industries chimiques et parachimiques, passant de 25 à 1%», relève-t-on des statistiques de Bank-Al-Maghrib. Le secteur du bâtiment a vu ses concours fléchir de 2,3% contre une hausse de 20,6% observée à fin décembre 2011. Le taux d'accroissement des prêts alloués au secteur du commerce ont décéléré pour atteindre une évolution de 7,9% contre 18,1% en décembre 2011. Cependant, les crédits aux industries alimentaires et tabacs se sont inscrits en hausse de 8% contre une baisse de 7% en décembre 2011. Par secteur institutionnel, la banque centrale fait savoir que «le rythme d'accroissement des concours alloués au secteur privé s'est ralenti revenant de 10,1 à 4,9%». Pour un encours de 590.880.000 dirhams, ce ralentissement recouvre la décélération des prêts aux sociétés non financières privées de 13,8 à 3,8% et l'accélération de ceux accordés aux ménages à 7,1% contre 5,3%. En revanche, le rythme d'évolution des sociétés non financières publiques a fléchi de 47,8% en décembre 2011 à 27,9% au titre du dernier mois de l'année 2012.