«Regie des Tabacs», «Altadis Maroc», «Imperial Tobacco», les dénominations se sont succédé au fil de l'activité d'une entreprise historique au pays et qui avait été, à l'époque, privatisée à pas moins de 18 milliards de dirhams. A travers son retour à une dénomination plus marocaine, la Société marocaine des tabacs compte bien mener la bataille dans un marché national désormais ouvert. Imperial Tobacco joue la carte de la marocanité dans un environnement économique national désormais ouvert à d'autres entrants du secteur. Une nouvelle dénomination pour une stratégie marketing qui veut rappeler les enjeux et la contribution de l'ex-Régie des Tabacs devenue aujourd'hui Société marocaine des tabacs. Celle-ci a contribué l'an dernier à plus de 11,5 milliards de dirhams au terme des recettes fiscales de l'Etat. Sur le plan social, ce sont 1.500 employés et 300 familles d'agriculteurs qui contribuent à leur tour à la productivité de l'entreprise. Les partenaires ont été estimés, quant à eux, à 25.000… Dans son discours donné mardi dernier devant plusieurs personnalités du monde économique, Paul Leggat, président du directoire de la société, atteste également que «la politique industrielle a intégré la dimension sécurité environnementale». L'usine de Ain Harrouda étant la première des usines à avoir obtenu une triple certification de son système de management intégré, Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement. «Cette triple certification a nécessité un investissement de 62 millions de dirhams», entend préciser le patron de la Société marocaine des tabacs. Une manière également de signifier l'engagement de la société dans l'échiquier économique compte tenu des dépenses effectuées dans le cadre de l'amélioration de la production tout en préservant l'environnement. Le message est clair. Les enjeux aussi puisque le président du directoire de la firme précise que «la dynamique de création de richesse entreprise a également impacté les petites et moyennes entreprises marocaines. 400 parmi elles sont liées à nos diverses activités à travers nos acquisitions de biens et services dont le montant annuel s'élève à 3,6 milliards de dirhams». Il demeure que le consommateur final est le principal acteur dans l'acte d'achat. Le goût et le prix des produits de tabac feront la différence entre les marques... Le lobbying derrière permettra de fidéliser les clients mais à l'Etat de tenir compte de tous les paramètres pour faire le dosage nécessaire. Il en va des équilibres des agrégats nationaux.