Il est turc, employé dans une société marocaine installée à Khouribga. Il semble qu'il mène une belle vie, à l'aise et sans problème. Il est arrivé à s'exprimer en dialecte arabe et se faire des amis. Bref, il s'est intégré facilement dans la société marocaine et khouribguie en particulier. Il avait l'habitude avant de se mettre au lit de passer un bon bout de temps devant son PC à surfer d'un site à l'autre et à chatter avec sa famille, ses proches… et quelques jeunes filles qu'il invitait pour discuter via MSN ou Skype. Un soir en chattant avec les membres de sa famille il reçoit une invitation provenant d'un site de «relation d'amitié». Le ressortissant l'accepte d'un seul clic. En fait le nouvel ami est une jeune fille, célibataire, âgée de vingt-six ans, employée de son état. Du moins c'est ce qu'elle prétend. Le premier jour, la discussion était normale portant sur la vie de l'un et de l'autre. Le deuxième, la jeune fille a commencé à le provoquer en lui posant des questions osées. Et le troisième jour, elle est arrivée à l'inciter à se dénuder et s'exhiber devant sa webcam, très heureux de jouer à ce petit jeu avec la jeune fille. Et ce n'est que le quatrième jour qu'il découvre le piège qu'on lui a tendu. La jeune fille lui explique qu'elle l'a filmé, enregistré tout sur un CD et a l'intention de le diffuser sur Youtube s'il ne lui envoie pas de l'argent. La première somme était de mille dirhams qu'il lui a envoyée via une société de transfert de l'argent. La deuxième était de deux mille. Et les sommes réclamées grossissaient au fur et à mesure. Le Turc se décide enfin à alerter la police. Il dépose une plainte auprès de la police de Khouribga. Une enquête est diligentée. Les investigations menées se sont soldées par l'identification de la jeune fille et son arrestation quand elle venait de recevoir une nouvelle somme d'argent envoyée par le Turc. Soumise aux interrogatoires, elle a avoué être membre d'une bande constituée d'elle et de trois jeunes hommes qui utilisaient la même ruse pour plumer leurs victimes. Ses trois complices ont également été arrêtés. Et deux PC ont été saisis chez eux avant d'être traduits devant la justice. La bande avait d'autres victimes qui n'ont pas déposé de plaintes.