Début janvier, un parti a créé l'événement en élisant à sa tête une femme, une première au Maroc. Il s'agit de la charismatique Nabila Mounib, élue le 15 janvier à la tête du Parti socialiste unifié. L'élection de Mme Mounib a été pressentie quelques mois avant la tenue du 4ème congrès national du PSU, et ce suite à l'annonce de Mohamed Sassi de ne pas présenter sa candidature au poste. Mais ceci n'enlève rien au mérite de cette militante de longue date de la gauche qui succédant à Mohamed Moujahid a été élue pour un mandat de trois ans renouvelable une fois. Dès sa nomination, cette native de Casablanca, mère de trois enfants, professeur de biologie de 52 ans et militante depuis 30 années au sein de la gauche, syndicaliste et femme engagée, connue pour son franc-parler optimiste s'était donnée comme mission (presque impossible, d'unir la gauche, ou du moins de contribuer activement à la construction du front de gauche. «Nous avons remporté aujourd'hui une bataille importante sur la voie de la réalisation du projet démocratique que nous défendons et en même temps c'est une réussite à laquelle d'autres militants et militantes ont œuvré avant nous. Je suis persuadée qu'avec nos efforts conjugués rien ne sera plus impossible», avait-elle déclaré à l'issue de son élection. Par ailleurs, la nomination de Nabila Mounib a suscité engouement et intérêt des différents médias nationaux et étrangers. En même temps, personne n'a pu s'empêcher de faire le parallèle de cette élection avec la composition alors récente du gouvernement qui ne comprend qu'une seule femme.