Le dossier du Sahara Marocain a toujours était au cœur des priorités nationales. C'est ainsi que cette année le Maroc a réussi à donner un nouveau souffle au processus de négociations, tout comme il l'a fait en 2007 à travers son plan d'autonomie. Cette année donc Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, a fini par changer son mode de médiation en proposant le 28 novembre dernier à New York une méthodologie basée sur des «navettes diplomatiques» pour la relance des négociations. Présentant au Conseil de sécurité «les résultats et les recommandations» issus de sa tournée dans la région, M. Ross a affirmé que «convier un autre round de discussions informel immédiatement ne fera pas avancer la recherche d'une solution». Il a ainsi souligné avoir l'intention de se concentrer d'abord sur des «consultations supplémentaires avec les acteurs clés internationaux et de s'engager dans une période de navettes diplomatiques avec les parties dans le cadre d'une ou de plusieurs visites dans la région». Autrement dit, M. Ross reconnaît implicitement que les neuf rounds de négociations informels tenus depuis août 2009 n'ont pas donné de résultats. Situation principalement due à la position figée adoptée par les séparatistes. Rappelons que M. Ross avait entamé sa visite en Afrique du nord et en Europe à partir du Maroc. A cette occasion, l'émissaire spécial de Ban Ki-moon pour le Sahara a été reçu lundi 29 octobre par SM le Roi Mohammed VI. «Le Maroc, qui n'a eu de cesse de marquer son adhésion aux valeurs universelles de paix prônées par les Nations Unies, demeure engagé dans la recherche d'une issue à ce conflit artificiel, sur des bases saines et durables, dans le cadre de la proposition marocaine de large autonomie», avait souligné le Souverain, réitérant l'attachement constant du Maroc à l'instauration de relations fraternelles et exemplaires avec l'Algérie, préalable à l'édification d'un Maghreb uni, dans un environnement régional en constante évolution, marqué notamment par l'accroissement de la menace sécuritaire pour la région sahélo-saharienne. Cette visite faisait ainsi suite à l'entretien téléphonique que le Souverain a eu, le 25 août 2012, avec Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies qui a présenté ses garanties envers le Royaume selon lesquelles son envoyé personnel allait remplir, dans les limites du cadre fixé par le Conseil de sécurité, son mandat relatif à l'avancement du processus de règlement et à la contribution à l'instauration des relations bilatérales escomptées avec l'Algérie. Des garanties survenues, rappelons-le, suite au retrait du Maroc de sa confiance à l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Christopher Ross. La diplomatie pointait la méthode de travail, les pratiques et les interventions de Chrisopher Ross comme incompatibles avec sa fonction. Le ministre des affaires étrangères et de la coopération avait alors souligné que le Maroc souhaite un redressement du processus de négociation tout en réitérant son attachement aux résolutions du Conseil de sécurité, en vue de parvenir à une solution politique, durable et consensuelle. Le Maroc membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. Une occasion pour la diplomatie marocaine de défendre ses intérêts stratégiques L'un des faits marquants pour la diplomatie marocaine a eu lieu début janvier 2012. Il s'agit du Maroc au Conseil de sécurité (CS) de l'ONU, en tant que membre non permanent. Et on peut avancer sans retenue que cette adhésion a consolidé la présence au niveau international du Maroc, et a été couronnée cette année par l'adoption de décisions importantes auxquelles le Maroc a activement contribué. Ainsi il en est de la résolution adoptée à l'unanimité le 20 décembre, sous la présidence marocaine du CS de l'ONU, autorisant le déploiement d'une force internationale au Mali en vue de restaurer la souveraineté et l'intégrité territoriale de ce pays. Il est dans ce sens manifeste que l'adhésion du Maroc au Conseil de sécurité de l'ONU en tant que membre non permanent a été une occasion de renforcer la présence du Royaume et de sa diplomatie sur la scène internationale. Ce poursuivant au cours de l'année 2013, ce mandat devrait permettre au Maroc de défendre plus et mieux ses intérêts stratégiques et vitaux au sein du Conseil de sécurité, notamment concernant la question du Sahara marocain. Pour rappel, le Maroc qui représente le groupe des Etats d'Afrique avait été élu, le 21 octobre 2011, à l'écrasante majorité, nouveau membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, pour un mandat de deux ans, et à l'issue d'un vote des 193 Etats membres des Nations Unies. Il s'agit du 3ème mandat du Royaume au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, après y avoir siégé en 1963-1964 et 1992-1993.