Le bilan du violent séisme qui a frappé le sud-est de la Turquie, lundi, a dépassé les 21.000 morts, tandis que le nombre de personnes touchées par cette catastrophe pourrait approcher les 20 millions, selon les données communiquées, samedi, par le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Le tremblement de terre de lundi a été trois fois plus destructeur que le séisme de Marmara en 1999, a relevé le président turc lors d'une conférence de presse, dans la province de Diyarbakir. Et de noter que ce séisme a causé des dégâts sur une superficie de 500 km2 et a été ressenti sur une superficie de 1.000 km2, soulignant que le gouvernement travaille sur des plans pour reconstruire des centaines de milliers de maisons avec leur infrastructure et leur superstructure et pour rétablir des villes qui ont subi de grandes destructions. Le président turc a également fait savoir que des résidences universitaires seront attribuées aux personnes touchées par le tremblement de terre, tandis que l'enseignement dans les universités sera à distance jusqu'à l'été prochain. En outre, de nombreuses procédures ont été reportées de quelques mois, notamment l'inscription au service militaire obligatoire, a-t-il ajouté. A cet effet, M. Erdogan a renouvelé sa promesse de « ne laisser aucun citoyen sous les décombres », soulignant la mobilisation continue de 160.000 sauveteurs de l'intérieur et de l'extérieur de la Turquie. Le tremblement de terre, survenu lundi dernier à 04H17 locales (01H17 GMT) à une profondeur d'environ 17,9 kilomètres, a provoqué l'effondrement de centaines de bâtiments dans les localités turques de « Kahramanmaraş », « Gaziantep », « Adana », « Malatya », « Diyarbakir », « Sanliurfa » et « Osmaniye ». Douze heures après cette première secousse violente, un autre séisme a frappé au nord de la ville de Gaziantep avec quasiment la même intensité et à proximité de l'épicentre du premier tremblement de terre, ce qui a aggravé le bilan de la catastrophe. Le président turc a déclaré un deuil officiel pour une période de sept jours et l'état d'urgence dans les zones touchées pendant trois mois. En Syrie voisine, qui a également subi les contrecoups du terrible tremblement de terre, notamment à Alep, Idlib, Lattaquié, Hama et Tartous, le nombre de victimes s'est élevé à plus de 3.000 morts et de 4.000 blessés. Toutefois, il est difficile de déterminer avec exactitude le nombre réel de victimes en raison des conditions difficiles dans lesquelles vit le pays depuis plus d'une décennie.