Le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat a exprimé son étonnement après la publication de données « encore une fois erronées » par le « Comité de solidarité avec Maati Monjib », prétendant qu'aucune décision de fermeture des frontières et de retrait de passeport n'a été émise par le juge d'instruction ou notifiée à l'intéressé. Dans un communiqué rendu public vendredi, le procureur du Roi s'est dit surpris à nouveau par un communiqué attribué au Comité précité. « Le Parquet réaffirme, dans un souci d'éclairer l'opinion publique, le contenu de son premier communiqué sur cette question, rendu public le 13 octobre 2021″, et dans lequel il répond aux allégations de M. Maati Monjib selon lesquelles il prétend être interdit de voyager de manière abusive, ce qui est contraire à la réalité », a-t-il ajouté. Le procureur du Roi rappelle que M. Monjib a été placé, dans le cadre du dossier d'instruction 141-2020, en détention préventive pour sa présumée implication dans une affaire de blanchiment d'argent, ajoutant que le 23 mars 2021, le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Rabat lui a accordé la liberté provisoire, tout en ordonnant la fermeture des frontières à son encontre et le retrait de son passeport. L'exécution de cette décision a été confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire. « A la même date (23 mars), en exécution de l'ordre du juge d'instruction, l'officier de la police judiciaire chargé de la notification de cette décision s'est déplacé à la prison El Arjat 2, où il a établi un PV signé par l'intéressé et comportant la notification de la décision de liberté provisoire », a-t-il poursuivi. S'agissant du retrait de passeport, le procureur a expliqué qu'il est précisé dans le PV que, sur la base de la réponse fournie par l'intéressé, celui-ci a attesté détenir 2 passeports, l'un marocain et l'autre étranger, lesquels ne figuraient pas parmi les objets en sa possession dans l'établissement pénitentiaire. « Les éléments de la police judiciaire se sont déplacés avec l'intéressé après sa sortie de la prison jusqu'à son domicile le 23 mars, où il les a informés que les deux passeports étaient chez son neveu », a ajouté le procureur du Roi, soulignant qu'à cet effet, il les a accompagnés vers le lieu où se trouvait ce dernier et à ce moment, il leur a remis les deux passeports, contre un récépissé daté du même jour. Regrettant d'avoir à nouveau besoin de clarifier ces vérités que l'intéressé connait pertinemment, le Parquet met à la disposition de l'opinion publique, en plus de ce communiqué, le mandat judiciaire précité et le PV de sa notification à M. Maati Monjib, comprenant sa signature, et les PV du retrait des passeports afin de lever toute équivoque. « Ces documents n'affectent en rien la confidentialité de l'enquête », a-t-il tenu à préciser.