Dans un monde qui aspire à la justice et à la transparence, certaines causes justes demeurent enfermées dans l'ombre et le déni. Parmi celles-ci figurent la question du Sahara oriental et celle du peuple kabyle, souvent qualifié de dernier peuple colonisé au monde. Ces sujets suscitent une sensibilité extrême de la part du régime algérien, qui semble redouter toute tentative d'ouverture ou de débat public sur ces dossiers. Le régime algérien affiche systématiquement un état de tension dès que sont évoqués des thèmes relatifs au Sahara oriental ou aux droits du peuple kabyle. Ce régime adopte une mentalité selon laquelle il n'y a pas de place pour les interrogations ou le dialogue, comme si le simple fait de discuter de ces questions représentait une menace directe pour sa stabilité. Ce n'est pas un hasard si la répression s'abat sur les voix libres qui tentent de révéler des vérités ou d'exprimer leurs opinions sur ces sujets. Un exemple marquant est la disparition de l'écrivain Kamel Daoud, connu pour son courage à exprimer des vérités que le régime préfère éviter. La répression de Kamel Daoud et d'autres voix critiques illustre clairement la stratégie de musellement adoptée par les autorités. Le peuple kabyle, porteur d'une histoire riche et d'une culture unique, continue de lutter pour la reconnaissance de ses droits et de son identité. Ce peuple symbolise la résistance face à des politiques visant à diluer son identité ou à ignorer ses revendications légitimes. Les Kabyles subissent des politiques de marginalisation et de répression, alors même que leurs aspirations à la liberté et à l'autodétermination se font de plus en plus entendre. En parallèle, la question du Sahara oriental figure parmi les sujets que le régime algérien évite soigneusement d'aborder. La dure réalité est que le régime s'efforce d'enterrer ce dossier, redoutant qu'il ne provoque des embarras historiques et politiques. Alors que le régime algérien se présente comme un défenseur des droits des peuples, il fait preuve d'aveuglement en refusant de se pencher sur des questions internes qui méritent débat et reconnaissance. Comment peut-on prétendre défendre les droits des autres tout en ignorant les droits d'un peuple entier à l'intérieur même de son propre territoire ? Parler du Sahara oriental ou du peuple kabyle n'est pas un crime, mais un devoir pour quiconque croit en la justice et aux droits de l'Homme. Nous devons comprendre que réprimer les voix libres ne dissimulera pas les vérités éternellement, et que le courage d'affronter et de reconnaître ces questions constitue la seule voie pour réconcilier l'Histoire avec l'avenir. Le monde doit accorder à ces questions l'attention qu'elles méritent, car les ignorer revient à permettre la perpétuation de l'injustice, une situation que nous ne devons ni accepter ni tolérer.