IR : Le coût de la réforme s'élève à 8,6 milliards de Dirhams    Pêche et aquaculture : Un protocole de coopération conclu entre le Maroc et la Libye    Les travaux de construction du stade Hassan II s'achèveront en 2027, assure Lekjaâ    Saisie de près de 7 000 comprimés psychotropes à Marrakech, un pharmacien parmi les interpellés    Port d'Agadir : inauguration du navire de recherche Al Hassan Al Marrakchi    Les prévisions du vendredi 7 février    Omra : L'obligation du vaccin contre la méningite désormais suspendue    Artisanat : Un objectif de formation par apprentissage de 30.000 stagiaires    Tunisie: Sami Trabelsi nouvel entraîneur des Aigles de Carthage    Sidi Bennour - Accidents de chasse : réglementation, responsabilités et recours pour les victimes, selon maître Jilali Fajjar, du barreau des avocats d'El Jadida    Angleterre / League Cup: Liverpool rejoint Newcastle en finale    Le président Paul Kagame reçoit Nasser Bourita, «porteur d'un message» du Souverain    Délimitation des périmètres de protection autour des installations de captage d'eau pour l'alimentation publique : un projet de décret adopté    Immigration irrégulière : Le Maroc bloque plus de 78.000 migrants en 2024    La députée européenne Sarah Knafo : L'Algérie coûte à la France plus de 9 milliards d'euros par an    Lekjaa: Le Complexe sportif Mohammed V rouvrira fin mars, «au plus tard»    Maroc : un plan multiaxial pour endiguer la propagation de la rougeole    La FM5 pour la Solidarité déploie une importante campagne médico-chirurgicale à Tan Tan    Marrakech: Saisie de 6.934 comprimés psychotropes, un pharmacien interpellé    Le FC Barcelone envisage un éventuel retour d'Adam Aznou    Cheb Khaled, la star mondiale du raï, choisit de s'établir définitivement avec sa famille à Tanger    Dar Jamaï, musée national de la musique à Meknès, dévoile l'éclat du métal    Télévision : On connait la grille des programmes «Ramadan Al Oula»    HCP/ACAPS : signature d'une convention de coopération pour un meilleur partage de données et d'expertise    Moroccan kickboxer Badr Hari released after alleged assault on ex-wife in Amsterdam    Mohamed Tsouli Mdidech : Une vie, une mémoire, un héritage    Economie bleue: L'IMIS met en lumière le formidable potentiel de Dakhla    Maroc : un record historique de 1,2 million de touristes en janvier 2025    Golf : Signature à Rabat d'une convention de coopération entre la FRMG et l'AMAD    Espagne. Coupe du Roi: Le Real difficilement en demi-finale    L'essentiel de l'enquête trimestrielle de BAM au T4-2024    Le nexus eau, énergie et alimentation, essentiel pour la transition vers la durabilité    Edito. L'IS version 2025    Le chef de la diplomatie irakienne en visite de travail au Maroc    Loi sur la grève : le bras de fer se durcit entre gouvernement et syndicats    Rétro-Verso : Mandela et le Maroc, une alliance historique au-delà des ingratitudes    Israël : La visite d'une ministre au Maroc fait polémique    Défense : Des experts israéliens se rendent au Maroc    Nouvel échange de prisonniers entre Moscou et Kiev    Parlement : Le projet de loi sur l'organisation judiciaire adopté à l'unanimité    Rabat : Ouverture de la réunion des présidents des Parlements des Etats africains atlantiques    Droit de grève : un projet de loi qui "passe" en travers de la gorge    Droit de grève : nouveautés et amendements de fond    Lancement de l'année culturelle marocaine en Suède    Gaza : La Maison Blanche tempère les propos de Trump    Un membre du Congrès américain fait pression sur Kaïs Saïed et propose une loi pour sanctionner son régime    FLAM 2025 : Une belle célébration des littératures africaines contemporaines    Le projet de loi relatif à la protection du patrimoine porté par Mehdi Bensaïd adopté par les députés    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'autonomisation des femmes, clé d'une croissance inclusive
Publié dans Aldar le 25 - 03 - 2021

L'autonomisation économique des femmes est la condition sine qua non pour alléger les disparités sociales, éradiquer la pauvreté et assurer une croissance économique inclusive. Elle s'avère donc un jalon incontournable pour un développement économique intégré et durable.
Selon l'ONU Femmes, les femmes occupent majoritairement des postes précaires et faiblement rémunérés. En revanche, seule une minorité d'entre elles occupent des postes de responsabilité. Plus encore, la discrimination entrave l'accès aux actifs économiques et limite la participation des femmes à l'élaboration des politiques économiques et sociales.
Le dernier rapport publié récemment par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) et ONU Femmes, sur les coûts économiques des inégalités de genre dans le marché du travail au Maroc, a révélé, en effet, qu'une réduction de seulement un quart de l'écart des niveaux d'activité entre les hommes et les femmes conduirait à une hausse du PIB par tête variant entre 5,7% et 9,9%. Un taux qui demeure énorme !
« L'autonomisation des femmes est non seulement une priorité pour l'émergence économique de notre pays mais un levier important pour développer son capital humain », a souligné dans un entretien accordé à la MAP, la présidente de l'Association Women's Tribune, Fathia Bennis.
Pour faire en sorte que des millions de Marocaines puissent participer activement au développement de leur pays, a-t-elle dit, « nous devons mettre fin aux tabous sociaux et culturels qui continuent à attribuer aux deux sexes des rôles distincts de production et de reproduction qui peuvent limiter l'accès des femmes au marché et restreindre leur carrière professionnelle. »
Aujourd'hui, les femmes marocaines ne veulent plus de cette segmentation qui les confine dans les emplois à faible productivité et à bas salaire. Elles aspirent à une répartition plus égalitaire des droits et devoirs que ce soit à la maison ou en entreprise.
L'éducation à l'esprit d'entreprise au niveau des cursus de formation sera le facteur clé de l'autonomisation des femmes, a insisté Mme Bennis, qui est aussi Co-présidente de la Fédération Resofem pour la promotion du statut économique des femmes au Maroc. « Nous devons envisager de familiariser les étudiants avec le concept de la culture des start-ups, de l'introduction des finances pour les PME, au moins au niveau des formations de base ».
Selon elle, ce qui manque essentiellement à l'entreprenariat féminin ce sont des financements adaptés à chaque phase du processus de création d'entreprise, au travers notamment d'un accompagnement en termes d'idéation, de gestion de projet et d'une dotation de 3 à 4 mois de salaires pour permettre à la femme entrepreneur de finaliser son projet.
Les dernières années ont connu un développement soutenu des dispositifs de la finance entrepreneuriale qui restent néanmoins méconnus du grand public, à savoir notamment le financement participatif ou le Crowdfunding qui peut être particulièrement adapté pour l'entrepreneuriat féminin, et les mécanismes de garanties de crédits créés exclusivement pour les femmes comme celui proposé par la Caisse centrale de garantie (CCG) au travers de la garantie «Ilayki », ou encore le programme « intilaka » composé d'un produit de garantie et d'un autre de co-financement dont bénéficient plusieurs femmes entrepreneurs.
Pour celles qui décident de sortir des stéréotypes, le chemin n'est pas non plus facile. Malheureusement, la conception et la distribution des services bancaires pèsent beaucoup sur leur accessibilité, en particulier pour les femmes, a-t-elle déploré, faisant observer que les bailleurs de fonds exigent le plus souvent des formes traditionnelles de garantie notamment le nantissement de bien immobilier (terrain, logement...), que les femmes ne possèdent pas en général compte tenu des raisons précitées.
D'autre part, le niveau de complexité des formalités de demande de crédits et des dossiers et justificatifs à fournir ont pour effet d'exclure les femmes avec des niveaux d'instruction faible particulièrement en milieu rural. Ainsi, les femmes souhaitent des mesures incitatives notamment fiscales pour encourager l'investissement au féminin notamment en termes d'abattement pour encourager les femmes actives.
Et de conclure que l'investissement dans l'autonomisation économique des femmes s'établit essentiellement à travers l'élaboration de programmes innovants qui visent à faciliter l'accès des femmes à des emplois décents, à accumuler des biens et à influencer les institutions et les politiques publiques qui déterminent la croissance et le développement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.