Le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami, qui vient d'achever mercredi soir une visite de trois jours à Washington, a eu une série d'entretiens avec des responsables, ONG et experts américains, portant notamment sur la présentation de la nouvelle constitution au Maroc et la coopération en matière des droits de l'Homme. M. El Yazami a ainsi eu des rencontres avec de hauts fonctionnaires du département d'Etat qui ont permis d'expliquer les réformes en cours au Maroc, mais aussi d'envisager d'autres domaines de coopération, notamment en matière de défense des droits des personnes handicapées ou de formation de ressources humaines hautement qualifiées dans les droits de l'Homme. Le président du CNDH a eu également une série de discussions avec des ONG comme Human Rights Watch (HRW), Freedom House, l'Institut Démocratique national (NDI), le Centre Robert Kennedy ou l'Institut républicain sur le contenu de la réforme et les modalités de sa mise en oeuvre, ainsi que sur les moyens de coopération en matière d'observation des élections. M. El Yazami a eu aussi des rencontres avec des experts et chercheurs américains, comme le professeur des relations internationales William Zartman, portant sur la dynamique propre au Maroc en matière de réformes. «Je crois qu'il y a une perception largement positive des réformes constitutionnelles marocaines et en même temps une série d'interrogations légitimes sur la mise en oeuvre de ces réformes», a déclaré à la MAP, le président du CNDH, à l'issue de sa visite. Au cours de son séjour dans la capitale fédérale américaine, M. El Yazami a pris part à des conférences-débats consacrées aux nouvelles reformes constitutionnelles au Maroc, abritées par le German Marschall Fund (GMF) et l'Association du Barreau américain (ABA). Lors de ces rencontres, Driss El Yazami a mis en avant la nouvelle dynamique imprimée au processus de réformes au Maroc, à la suite du vote massif qui a sanctionné la consultation référendaire du 1er juillet, qualifiant la nouvelle constitution de «véritable charte des droits fondamentaux et des libertés» et de vecteur consacrant «la démocratie participative». Par ailleurs, le journal US Richmond Times-Dispatch souligne que le Maroc est un «modèle» pour les pays arabes, secoués par des convulsions sociales violentes, saluant la vision «éclairée» de SM le Roi Mohammed VI. «Le Maroc est à même de devenir un exemple positif pour les pays de la région», estime la même source, rappelant que le Souverain a proposé une «réforme institutionnelle soumise au peuple dans le cadre d'une consultation référendaire». Cette mesure a été adoptée par une «écrasante» majorité, relève encore la publication américaine, qui note que la nouvelle loi fondamentale renforce les pouvoirs des représentants élus. «La réforme du Maroc semble entre de bonnes mains, grâce au Roi Mohammed VI», écrit le journal. D'après la même source, l'aboutissement de ces changements au Maroc «ouvrira la voie a d'autres réformes dans la région». Et de souligner que «le Maroc jouit d'une réputation de tolérance et a su faire face au radicalisme religieux qui sévit ailleurs».