Le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami a mis en avant, lundi à Washington, la nouvelle dynamique imprimée au processus de réformes au Maroc, à la suite du vote massif qui a sanctionné le référendum constitutionnel du 1er juillet. Lors d'une rencontre abritée par le German Marschall Fund (GMF), M. El Yazami a souligné que la nouvelle loi fondamentale du Maroc constitue une nouvelle "feuille de route". Il s'est également arrêté sur les réformes "lancées depuis bien longtemps et qui connaissent ces derniers mois une nette accélération", notant que ce processus fait la singularité de l'expérience marocaine. Le Royaume a "lancé des réformes avant même l'avènement du Printemps arabe", a dit à cette occasion le président du CNDH, rappelant entre autres les avancées du Maroc en matière des droits de l'Homme et les changements apportés au Code de la famille. Il a aussi mis en exergue le caractère séculaire de la monarchie marocaine, le pluralisme de la société ou encore l'implication des différentes composantes de la société civile dans le débat public. M. El Yazami a présenté ainsi les principales nouveautés contenues dans la constitution et expliqué les efforts mis en oeuvre en matière de défense et de promotion des droits, ainsi que les nouveaux mécanismes pour la lutte contre la corruption. Il a aussi passé en revue un ensemble d'initiatives que le Maroc a pris en matière des droits de l'Homme "qui ne sont pas très connues (à l'étranger), comme le plan d'action national pour les droits de l'Homme". "Nous avons un plan national des droits de l'Homme qui a été élaboré durant les deux dernières années, en partenariat avec l'ensemble des ministères et l'ensemble des acteurs de la société civile qui n'est pas très connu par exemple ici (aux Etats-Unis)", a expliqué, dans une déclaration à la MAP, M. El Yazami. L'objectif, selon lui, est de nouer des partenariats avec des parties américaines "qui pourront nous aider dans ce processus dans les années à venir". La rencontre du GMF sur les réformes constitutionnelles dans le Royaume a réuni également Enders Wimbush, directeur des relations internationales et des libertés civiles au sein de ce think tank, David Kramer, président de Freedom House, une des principales ONG US des droits de l'Homme et Leila Hanafi, directrice de programme au World Justice Project. M. El Yazami a entamé lundi une visite de trois jours à Washington visant à présenter les réformes contenues dans la nouvelle constitution marocaine, y compris celles ayant trait aux droits de l'Homme. Au cours de ce séjour, qui intervient à l'initiative de l'ambassade du Maroc aux Etats-Unis, M. El Yazami devra avoir des rencontres avec plusieurs responsables de l'administration et du Congrès américains ainsi que des représentants d'ONG des Droits de l'Homme.