A valeur d'hier à la mi-journée, les partis politiques sont dans l'attente des projets de textes et de lois électoraux devant régir les prochaines échéances. Selon certaines sources, le Ministère de l'Intérieur remettra ces documents aux partis, « dans les tout prochains jours ». En attendant, c'est la date des élections législatives anticipées qui préoccupe les formations politiques. Pour sa part, le Parti du progrès et du socialisme privilégie «le cadre des réformes» et les conditions du déroulement de ce scrutin sur la date de sa tenue, tout en précisant que « le plus tôt sera le mieux ». Dans un communiqué rendu public hier, le bureau politique du PPS a examiné la situation politique à la lumière des prochaines élections et des défis urgents, en liaison avec l'exigence des contenus de la nouvelle constitution. Le PPS estime que « tous les acteurs politiques se doivent d'être animés par un haut esprit de patriotisme, qui fait prévaloir l'intérêt du pays au dessus de toute considération ». Le but est de parvenir, «avec une grande responsabilité» à garantir «l'accumulation des réformes », qui fera entrer le pays dans « une ère nouvelle, où seront renforcées la liberté et la démocratie et qui verra la lancement des chantiers de l'édification et du développement». Cette garantie devra s'opérer « dans un cadre de stabilité et du recours aux mécanismes et règles démocratiques, qui permettent à tous les courants de pensée et d'opinion d'exprimer leurs visions sur le présent et l'avenir du pays, par le biais du débat idéologique et démocratique, serein et accompagné par les médias publics appelés à un sérieux suivi du processus des réformes». S'agissant des prochaines échéances électorales, le PPS réaffirme la «nécessité du renouvellement de la légalité démocratique de toutes les institutions de la nouvelle constitution, selon des agendas précis et consensuels mais sur la base de réformes fondamentales se rapportant, notamment, au système électoral ». A ce sujet, le PPS préconise le mode de scrutin de liste à la proportionnelle, sur la base de circonscriptions électorales provinciales, avec une liste nationale élargie qui incarne la parité homme-femme et l'émergence d'une élite politique nouvelle issue, particulièrement, des jeunes ». De même, il revendique des «listes électorales établies sur la base de la carte d'identité nationale, tant au niveau des inscriptions qu'au vote » ainsi que la création d'une commission nationale et des comités provinciaux pour la participation effective à la supervision des élections et à l'amélioration de leur travail afin de le rendre plus efficace». La garantie de «la neutralité de l'autorité territoriale et l'instauration d'un système de financement juste et équitable des campagnes électorales» font également partie des revendications immédiates contenues dans le communiqué du PPS. Le Parti a également constitué une équipe de travail qui se penchera sur l'examen des projets de textes devant encadrer les élections et convoqué la commission nationale de suivi des élections pour une réunion aujourd'hui. Par ailleurs, Rachid Talbi Alami, membre du bureau politique du Rassemblement national des indépendants, nous a déclaré que la direction de son parti a mandaté le président Salaheddine Mezouar pour contacter les formations politiques représentées au Parlement. L'objectif de ces contacts est de s'entretenir sur « l'organisation des élections en octobre, d'une part, et d'échanger les vues sur les modifications à apporter aux lois électorales ». « Nous sommes parvenus, avec le PI, le MP, l'UC et le PAM, à un accord sur la tenue du scrutin en octobre. Nous souhaitons que la date du 7 octobre 2011 sera retenue ». Des réunions similaires sont prévues avec l'USFP et le PPS. S'agissant de la question des alliances préélectorales, Talbi Alami estime qu'«elle n'est pas à l'ordre du jour pour le moment et qu'elle reste tributaire des concertations en cours. Abdellilah Benkirane, lui aussi, estime que des alliances préélectorales « sont prématurées, tant que nous n'avons pas de visibilité politique ». Le PJD « n'a aucun contact avec aucun parti politique, si l'on excepte les relations amicales et de communication que nous avons avec le PPS », nous affirme son leader, en ajoutant que « cela s'arrête à ce niveau ».