Impossible d'évoquer l'histoire du club casablancais prestigieux, digne de ce nom, le TAS, sans citer Noumir, Gaucher, Zhar, Ghazouani, feux Bouassa, Bouchaîb, Moulay Abdellah… On pourra en mentionner quelques autres. Ces ex-gloires ont marqué de leurs empreintes la saga du club cher au regretté feu Larbi Zaouli. Autre temps, autre football. De pensionnat à l'étage inférieur ne date pas d'hier. L'arrivée aux commandes d'Anis Abdellatif avec une double casquette (Directeur technique et coach) a suscité un vif intérêt auprès des supporters des «Blancos». Ce nouveau technicien compte parmi les ex-joueurs qui ont marqué les heures de gloire du football rajaoui. Fort de ses convictions portées vers le jeu offensif, Anis rêve de bien remplir sa tâche avec l'Ittihad et pourquoi pas réussir un nouveau challenge. Dès son jeune âge, le bambin découvre le football qui deviendra sa passion. «Taper sur un ballon, accaparait le plus clair de mon temps sans négliger mes études», dit-il. Il ne tarda pas à signer sa première licence à son club favori, le RCA en y passant par toutes les catégories. Que de chemin parcouru depuis. En 1975, à 19 ans il sera aligné au côté de Dolmy, Jaouad Al Andaloussi, feu Abderrazak, Al Arabi, Petit Omar… que du beau monde. En joignant l'utile à l'agréable, Anis décrocha haut la main le baccalauréat et opta pour l'école des cadres. Les études ont duré deux ans avec à l'appui un diplôme spécialité, football. Quelques années plus tard, ce pur produit rajaoui a changé de direction en signant au club coopératif général présidé à l'époque par Abdesslam Hanat. Ce passage a été de courte durée. Le voilà engagé par la Centrale Laitière (CLAS) devenue par la suite l'Olympique Casablancais (OC) Pour lui, l'année 1983 restera à jamais gravée dans sa mémoire en emportant la Coupe du Trône avec la CLAS face à son club d'adoption, le Raja. On pourrait également évoquer son transfert au club des Forces Auxiliaires de l'ASFA (1986-87) où il a réussi à inscrire 19 buts, l'année où l'équipe a accédé à l'étage supérieur. Certes, le joueur est aussi le symbole d'une reconversion réussie. Sous sa direction l'équipe de Fkih Bensaleh (IFBS) a décroché son ticket d'accession au GNF II après 15 ans de purgatoire. D'autres équipes l'ont sollicité. Il a entraîné quelques unes. Des éléments comme Aboucherouane, Amine R'bati, Zemmama, El Had, Sami Tajeddine… excusez du peu ont connu leur ascension sous sa houlette. C'est dans ce contexte que ce technicien de haut niveau s'apprête à prendre les rênes du club cher au vieux quartier casablancais de Hay Mohammadi. « Mon but, c'est de rendre à ce dernier ses lettres de noblesse et sa place aux avant-postes et d'autan ». C'est un expérimenté qui parle. « Bien entendu, je vais d'abord commencer par composer un effectif qui tiendra la route et qui sera renforcé par des recrues de grandes valeurs. Je ne vais pas citer de noms, chaque chose en son temps. Tout ce que je peux dire : travailler au côté de Abderrahmane Moutaïb, Talib et Abdelkrim, fils de feu Larbi Zaouli, me fait énormément plaisir ». « Leur appui moral et financier pour la bonne marche du club est édifiant à plus d'un titre. Je pense qu'on va faire de très bon travail ensemble », conclut-il.