Les Pays-Bas vainqueurs de la Hongrie (6-1) samedi à Amsterdam en match de préparation au Mondial-2010 ont montré quelques signes de faiblesse en défense, de quoi laisser penser que la réussite Oranje en Afrique du sud dépendra de la solidité de son arrière-garde. Avec le potentiel offensif qui est le leur, les Néerlandais ont un jeu naturellement porté vers l'avant. Mais un jeu qui pourrait se révéler dangereux face à des formations d'un niveau bien supérieur à celui des Hongrois. Samedi, le but hongrois tombé dès la 6e minute a rappelé aux hommes du sélectionneur Bert van Marwijk que le “tout à l'attaque” possède sa part de risque, surtout face aux équipes qui manient à merveille l'art du contre. Sur ce but de Balazs Dzsudszak, l'arrière gauche Giovanni van Bronckhorst avait laissé trop d'espace au buteur hongrois tandis que les deux milieux récupérateurs, Mark van Bommel et Nigel de Jong, étaient positionnés trop haut sur le terrain. “Ces fautes de positionnement, il faudra les éviter en Afrique du Sud”, a reconnu Van Marwijk. “Regardez les statistiques !” “Pointer du doigt les seuls arrières est un peu facile. Dans une équipe, ce sont tous les joueurs qui doivent assurer leur part de travail défensif”, insiste le défenseur central Joris Mathijsen, qui s'est montré “irrité” ces derniers jours par les critiques concernant le quatre arrière composé du jeune (22 ans) Andy Van der Wiel à droite, de John Heintinga et Mathijsen au centre, et du vétéran (35 ans) Giovanni van Bronckhorst à gauche. “Pourquoi nous critiquer ? Regardez les statistiques”, martèle Mathijsen en rappelant que les Pays-Bas n'ont concédé que deux buts lors de leurs huit matches de qualification. Certes, mais au Mondial, le niveau des adversaires va monter de plusieurs crans. Et les supporteurs néerlandais se rappellent avec effroi que Mathijsen et Heintinga notamment étaient apparus bien empruntés il y a deux ans lors de l'Euro-2008, en quart de finale, quand la Russie d'Andreï Arshavin s'était jouée de la lenteur des arrières néerlandais (3-1). Autre souci pour Van Marwijk: la qualité des remplaçants. Car derrière les quatre titulaires, les substituts potentiels comme Edson Braafheid (Celtic), Andre Ooijer (PSV) et Khalid Boulahrouz d'origine marocaine (VFB Stuttgart) restent sur une saison médiocre en club. Quant au gardien Maarten Stekelenburg qui a pris la succession d'Edwin van der Sar en septembre 2008, il ne possède ni l'aura, ni le talent du portier mancunien. Ancien sélectionneur Oranje, Marco van Basten le trouvait même trop court pour le niveau international.