«Le développement du système d'évaluation et de certification, pilier pour le progrès de l'école de la réussite». C'est le signe sous lequel se dérouleront les examens du baccalauréat (deuxième année du baccalauréat). Cette année, le phénomène de la triche sera sévèrement sanctionné. Un guide a été distribué aux candidats pour les sensibiliser sur les conséquences de la fraude sous toutes ses formes et les lois et sanctions relatives à cette infraction. De même, la note zéro dans toutes les matières doit être justifiée et détaillée par un rapport de l'enseignant. Mais au-delà de tout cela, à quoi servira ce «bachot» ? Ils sont 335.680 candidats à se présenter demain matin aux épreuves du baccalauréat au titre de l'année scolaire 2009-2010. L'examen national qui se déroule cette année les 8, 9, et 10 juin, est placé sous le signe «le développement du système d'évaluation et de certification, pilier pour le progrès de l'école de la réussite». Cet examen, rappelle-t-on, enregistre cette année une hausse sensible des candidats en lice pour l'obtention du diplôme dans l'enseignement public (256.571 candidats, soit une hausse de 5.74%), le secteur privé (15.715 candidats, soit une augmentation de 15.43%) et les candidats libres (63.394, soit 6.81 % de plus). Cette année, la surveillance et la sécurité seront renforcées pour combattre le phénomène de la triche. Tous les moyens ont été mis en place pour assurer un meilleur déroulement des examens du baccalauréat qui marque une étape importante dans la vie estudiantine des élèves, selon le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique. Pour sensibiliser les élèves et les parents sur l'organisation des examens, les tentatives de fraude et la tricherie, un guide de plusieurs pages a été édité et distribué gratuitement aux intéressés. Le guide explique aux jeunes candidats comment réussir leur bac, mais aussi les sanctions relatives aux infractions de fraude sous toutes leurs formes. Personne n'ignore que les procédés et systèmes «D», quasi institutionnalisés, ne manquent pas. Mais, cette année, le ministère semble décidé à combattre le phénomène. En cas de flagrant délit ou de tentative de fraude (incluant la manipulation d'un téléphone portable ou autre procédé), le responsable de la salle y met fin sans interrompre la participation à l'épreuve du ou des candidat(s) concerné(s). Toutefois, le candidat pourrait être mis dehors en cas de substitution de personne ou de troubles entravant le bon déroulement des examens. Un procès verbal est dressé en la circonstance et un dossier constitué est soumis au chef du centre qui décidera de la conduite à tenir. Les sanctions encourues par les fraudeurs vont du blâme à l'interdiction temporaire ou définitive de se présenter à des examens et pourront atteindre la justice. L'année dernière, 1.300 cas de triche ont été enregistrés, dont 214 ont été présentés aux Conseils de discipline. Le baccalauréat, appelé familièrement «bac» et anciennement «bachot», est un diplôme indispensable pour accéder à l'enseignement supérieur. Une condition nécessaire mais pas suffisante. Car, depuis la fin des années quatre-vingt-dix, plusieurs établissements supérieurs, instituts, grandes écoles ou classes préparatoires, opèrent une sélection parmi les nouveaux bacheliers, en fonction de critères qui leur sont propres. Et dans certains cas, la sélection est suivie d'un concours. C'est dire que les nouveaux bacheliers ne partiront pas en vacances. Juste après la joie de la réussite, ils se mettront à table pour la préparation des concours.