Le Maroc constitue "une plateforme internationale" pour l'investissement et le commerce spécialement pour l'Europe, l'Afrique et l'Amérique du nord, a fait savoir, mercredi à Casablanca, Abdellatif Maazouz, ministre du commerce extérieur. Cette position stratégique émane de la situation géographique mais aussi du vaste réseau d'accords préférentiels et de libre-échange, les différentes politiques sectorielles en chantier, le développement des infrastructures d'investissement, les bons indicateurs macro-économiques, le climat des affaires et la stabilité, a-t-il précisé lors d'une conférence organisée par la chambre de commerce britannique. Lors de cette conférence initiée sous le thème "Promotion du commerce extérieur: quelle stratégie? Maroc-GB, bilan et perspectives'', M. Maazouz a rappelé que les accords de libre échange et les conventions commerciales à conditions avantageuses intéressent actuellement plus de 75 pays et un marché qui compte 1 milliard de consommateurs, ayant un pouvoir d'achat des plus élevés du monde. Le Maroc a développé un réseau logistique et infrastructurel qui en fait un hub maritime, avec plus de 110 ports directement liés à Tanger Med, un hub aérien pour l'Afrique (28 aéroports) alors que Casablanca reste connectée à près de 80 aéroports dans le monde et édifie un hub financier et un hub pour les énergies renouvelables, a-t-il fait savoir. Le pays a également mis en chantier des plans sectoriels volontaristes pour développer l'offre et soutenir la croissance, notamment Emergence pour l'industrie et les services (50 milliards DH additionnels à l'horizon 2015), le Plan Maroc Vert pour l'agriculture et la pêche (contribution au PIB de 92 à 122 milliards DH à l'horizon 2020), le tourisme (20 millions de touristes à horizon 2020) ou encore l'énergie (couverture de 40 pc des besoins nationaux à l'horizon 2020 en énergie renouvelable) , a-t-il fait noter. Le Maroc a mis en place une stratégie nationale avec des objectifs clairs et ambitieux, notamment doubler les exportations d'ici 2015 pour atteindre 229 milliards de DH et les tripler à l'horizon 2018, soit 340 milliards DH, a indiqué M. Maazouz. Une feuille de route pour renforcer la coopération Abordant la coopération maroco-britannique, il a souligné que le Royaume Uni reste un partenaire prioritaire du royaume, particulièrement pour les stratégies sectorielles. Les échanges commerciaux entre deux pays, qui sont liés par 13 lignes maritimes directes entre Tanger et les ports britanniques et 53 vols hebdomadaires, se sont élevés à 11 milliards DH en 2010, en plus d'investissements de 6 milliards DH au cours des 5 dernières années, a rappelé M. Maazouz. La Grande-Bretagne constitue un marché stratégique pour le tourisme marocain (338.000 touristes en 2010) avec une évolution des arrivées de 33 pc entre 2009 et 2010, tendance qui se maintient en 2011, a-t-il dit, faisant état de la mise au point d'une feuille de route pour l'accroissement des échanges entre les deux parties dans les domaines de l'agriculture, de l'agroalimentaire, des produits de la mer, du textile et cuir, de la décoration et bien-être et de l'automobile. La rencontre est marquée par un exposé sur l'économie britannique présentée par l'ambassadeur du Royaume Uni à Rabat, Timothy Morris, aux côtés d'interventions sur la place du secteur privé dans la dynamisation des relations commerciales, les contraintes rencontrées dans la démarche d'exportation ou encore les opportunités offertes à l'export par le respect de l'environnement.