La consolidation de la politique d'ouverture suivie par le Maroc a permis de le hisser à une position privilégiée en matière de libre échange, a souligné mercredi M. Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur dans une interview au quotidien britannique des milieux financiers Financial Times. Le Maroc entretient des relations de libre-échange avec 55 pays représentant 1 milliard de consommateurs, a précisé le ministre. Le Royaume, a renchéri M. Maâzouz, a également des liens privilégiés avec l'ensemble des pays membres de l'Union européenne au même titre qu'avec ceux de l'Association européenne de libre-échange, les Etats-Unis, la Turquie et les pays arabes. Les pays européens demeurent en revanche au centre des échanges commerciaux du Maroc. En 2009, a noté le ministre, les échanges avec l'espace européen ont dépassé les 56 pc de l'ensemble du commerce marocain et plus de 65 pc des exportations du Royaume étaient destinés vers le marché européen. Pour ce qui est des services et du tourisme, l'Europe est sans équivoque le partenaire de marque du Maroc avec quelque 3 millions de touristes pour la seule année 2009, a indiqué M. Maazouz. En termes d'investissement également, l'Union européenne détient 60 pc de l'ensemble des investissements directs sur les dix dernières années. Mettant particulièrement l'accent sur les relations maroco-britanniques, le ministre les a qualifiées de "hautement positives". En 2009, le Royaume-Uni a occupé la 6ème place dans les échanges commerciaux avec le Maroc et la 14ème place parmi les pays exportateurs vers le Maroc, a précisé le responsable marocain. Avec quelque 80 entreprises établies au Maroc, le Royaume-Uni se positionne au 6ème rang en termes d'investissements étrangers et est le 4ème fournisseur du Royaume en touristes. Présentant le plan "Maroc export Plus" lancé par le Maroc pour le développement de son commerce extérieur, le ministre a souligné que l'objectif est de doubler le volume des exportations du Royaume à l'horizon de 2015 et de les tripler en 2018. L'ultime fin, selon le ministre, est de renforcer la place du Maroc en tant que plate-forme d'investissement et d'exportation.