Jusque dans la matinée d'hier, des efforts vains ont été déployés par les représentants de partis politiques, des élus locaux, des parlementaires, des représentants d'associations locales et nationales ainsi que des journalistes locaux avec les auteurs du mouvement de contestations et de vandalisme qui ont secoué la ville de Khouribga durant le week-end. Les forces de l'ordre ont par ailleurs été obligé de stopper la progression d'un groupe de diplômés chômeurs des communes de Boujniba et Hattane qui comptaient se solidariser avec les contestataires de Khouribga. De violents affrontements avaient eu lieu, samedi en début de soirée, entre des manifestants composés des agents de gardiennage qui, relevant des sociétés privées liées à l'OCP par sous-traitance, pour s'occuper et veiller sur les installations de l'OCP, réclament leur embauche direct au sein du Groupe OCP. A rappeler également qu'une confrontation s'est produite quand le service d'ordre est intervenu pour disperser un groupe de contestatires qui formaient des barrages humains pour bloquer la sortie des trains transportant du phosphate, au niveau du passage à niveau du quartier El Massira. Cette confrontation a été suivie par l'ouverture d'un autre front au niveau du quartier El Byout, fief des fils de retraités de l'OCP qui étaient à l'origine des derniers événements du fameux «mardi noir» du 15 mars 2011 dans la capitale du phosphate. Ces échauffourées ont transformé les deux quartiers en un lieu d'affrontement et de jets de pierre qui ont fait, selon un bilan provisoire, 180 blessés dont deux grièvement parmi les forces d'ordre, et quinze arrestations. Les détenus, selon une source policière, ont été déférés lundi, devant le parquet de la ville de Khouribga.