A trois journées de la clôture du championnat national, le Raja semble plus proche du titre, il lui reste une seule victoire pour boucler la boucle. Le WAC, nouvel outsider à 7 points de la première place peut finir en beauté, surtout qu'il semble favori pour remporter ses trois prochains matches contre le HUSA et le MAT à domicile avant de retrouver la première équipe à descendre en division inférieure, la JSKT dans son fief. Idem pour le Raja qui semble plus proche du sacre, il lui reste une seule victoire pour s'accaparer de son dixième titre, qualifié du titre de l'Etoile. Le Raja a les moyens de faire le plein de ses trois matches, même s'il aura un barrage à disputer à Marrakech devant le KACM qui espère assurer le maintien en première division. Il aura également deux chocs à remporter, le premier à domicile face à l'OCK qui ne pense désormais qu'au minimum sur le podium et le second loin de ses bases contre le CR d'Al Hoceima qui vient d'être assuré sur son avenir en division des grands. On pourra donc vivre le même scénario de la saison écoulée avec une course pour le titre, plus ou moins infernale, entre le Raja et le WAC. Normal puisque les deux grands clubs casablancais sont toujours armés pour une telle mission. S'ils ont joué de seconds rôles lors de la phase « aller », ils viennent aujourd'hui de confirmer leur capacité de passer à la vitesse supérieure, le Raja depuis la fin de la première phase et le WAC récemment. Leurs points communs et leurs points forts résident dans leurs belles réactions grâce surtout à leurs effectifs riches qui leur permettent d'aller jusqu'au bout. Des moyens qui ne se trouvent pas chez les autres clubs prétendant au titre mais qui ne peuvent jouer que le rôle de lièvres. Ils sont cette année au nombre de trois dans l'ensemble, le MAS, l'OCK et l'OCS. Lors des récentes saisons, c'était le DHJ qui a, en plus, remporté le titre honorifique de champion d'automne, deux fois successivement, avant de s'incliner face au Raja et le WAC, les deux derniers vainqueurs du championnat national. Cette saison, l'histoire semble se répéter avec le trio fassi, khouribgui et safiot, qui doivent mettre le pied sur le réel chemin les menant vers la gloire. Ils doivent être bien armés et ne pas se cacher derrière le faux prétexte de l'arbitrage qui, selon eux, favorise toujours les clubs casablancais. Le Raja et le Wydad n'ont pas besoin de l'arbitrage. Leurs titres dans différentes manifestations africaines dont la Ligue des Champions remportés dans des conditions difficiles en sont les meilleures preuves. On aimerait bien qu'un club marocain outre le Raja et le WAC remporte le championnat national pour aller confirmer en compétitions africaines comme l'a récemment fait le FUS, vainqueur de la Coupe de la CAF. On aimerait bien voir d'autres clubs émerger du lot et dans les normes avec un championnat sain, compétitif, séduisant et aussi des matches d'un bon niveau technique et d'un grand esprit sportif. Mais surtout pas comme ce qu'on a vu lors du récent match du Raja face à l'OCS. Un match qui a failli tourner au vinaigre pour cause du mauvais comportement des Safiots, surtout quand il émane d'un entraîneur sensé être serein et donner l'exemple à ses plus proches, les joueurs. Ces derniers, remontés parait-il, sont venus à Casablanca pour autre chose que le football. La manière avec laquelle ils ont réagi face aux décisions de l'arbitre n'a rien à voir avec celle des joueurs disciplinés. Vraiment, les scènes sont des plus honteuses au complexe Mohammed V, des scènes qu'on ne voit plus même dans les tournois du football de quartiers. Les deux joueurs expulsés Largo et Bellakhdar ont fait preuve d'une grande hystérie. Surtout Bellakhdar qui a détruit les panneaux publicitaires se trouvant dans son chemin vers les vestiaires avant d'aller faire de même en cassant les portes et les verres de ces mêmes vestiaires. Sans être empêché par quelques uns, il aurait pu « tuer » l'arbitre. D'ailleurs, il l'a traité de tous les maux, tout comme l'entraîneur Abdelhadi Skitioui qui, lui, était le premier à penser « prendre sa revanche » sur l'arbitre qui doit s'estimer heureux d'avoir échappé à ces intimidations. Tout ça a pour cause certains arbitres qui ne sont pas à l'abri des fautes commises non pas seulement lors des matches du Raja-OCS ou WAC-MAS. Plusieurs matches ont été faussés par un arbitrage faible comme celui du match du MAS face au MAT. Les Fassis auraient dû perdre sans l'arbitre qui a fermé les yeux sur deux penalties indiscutables au profit des Tétouanais. Et quel sera le jugement de l'entraîneur du MAS, Rachid Taoussi, sur l'arbitre qui a dirigé le récent match perdu par son équipe dans son terrain face aux FAR… ? Comment Abdelhadi Skitioui peut-il expliquer les victoires ou les nuls difficilement arrachés par l'OCS à Safi face à plusieurs équipes en profitant d'erreurs en série, préméditées ou non des arbitres dont celui ayant accordé un penalty douteux pour que son équipe s'impose au détriment du Raja, au match « aller »… ? Les deux coaches Skitioui et Taoussi sont appelés à corriger leur comportement, soigner leur jugement et revoir leurs cartes s'ils veulent voir juste et aspirer à un avenir meilleur. L'arbitrage, s'il est faible, c'est au détriment de toutes les équipes qui en payent les pots cassés, sans exception aucune. Mais s'il y a une équipe favorite pour remporter le titre cette saison, ce ne sera absolument pas le MAS qui s'incline dans son terrain, ni l'OCK qui a lâché prise, encore moins l'OCS qui ose ou s'en mêle aujourd'hui alors qu'il a frôlé la relégation, la saison écoulée… Vraiment contradictoire…