L'Internationale Socialiste tient ses trois réunions à Rabat    Kenya. Ruto veut renforcer la sécurité des frontières maritimes    Commerce électronique. Une nouvelle stratégie béninoise    Togo. Résilience climatique et inclusion sociale    Lithium. Le Mali inaugure la plus grande mine d'Afrique    Prix des carburants au Maroc : la danse du yo-yo qui épuise    Crypto-actifs au Maroc : réguler sans freiner l'innovation    Bourse de Casablanca : ouverture dans le vert    Mondial des clubs 2025 : La FIFA fixe les dates et prix de mise en vente des billets    Le Maroc abritera le siège du Bureau Afrique de la FIFA    Football. Le tirage au sort de la CAN Maroc 2025 le 27 janvier à Rabat    FIFA The Best : Lionel Messi a voté pour Lamine Yamal    Raja de Casablanca : Hafeez Abdel Sadiq nommé entraîneur adjoint    Le temps qu'il fera ce mercredi 18 décembre 2024    Les températures attendues ce mercredi 18 décembre 2024    Inhumation du policier martyr Abdelghani Radhouan dans sa ville natale à Abi Jaad    UE : Les nouveaux commissaires se relaient pour couvrir d'éloges le Maroc    L'investissement et la déconcentration administrative au menu du prochain Conseil de gouvernement    Déclarations de patrimoine. La cour des comptes appelle à une réforme urgente    RGPH : Benmoussa lève le voile sur tous les aspects    Stockage des produits pétroliers: 1,8 Mm3 de capacités additionnelles à l'horizon 2030    Le Maroc abrite officiellement le Bureau Afrique de la FIFA    Qatar-Maroc 2024 : La Princesse Lalla Hasnaa et Sheikha Sara Bint Hamad Al-Thani président à Doha le « Tbourida Show »    Mayotte : Bayrou sous le feu des critiques    USA-Chine : Pékin tend la main à Washington pour une coopération    Réunion du Comité Afrique de l'Internationale Socialiste: le discours de Driss Lachgar    Agadir : Découverte macabre liée à la disparition d'un touriste belge disparu depuis novembre    Akdital : Inauguration de l'hôpital privé de Meknès    OULED EL BLED sort son premier album « Gwer Mgharba » Disponible sur toutes les plateformes de streaming    RGPH : Un Marocain sur quatre utilise l'amazigh au quotidien    Benali: La part des énergies renouvelables a dépassé le cap des 44%    Les militaires espagnols invités à la retenue sur la question du Sahara marocain    La Princesse Lalla Hasnaa et Sheikha Sara bint Hamad al-Thani président à Doha le "tbourida show"    Pour une littérature pour enfants en Palestine axée sur l'espoir et la solidarité    Hakimi et Amrabet dans le onze masculin de l'année, Chebbak dans le onze féminin    À Rabat, Chakib Benmoussa présente des chiffres saisissants et détaillés du RGPH 2024    Valence : Le corps d'un MRE retrouvé plus de 40 jours après les inondations    Rupture des accords de défense Franco-Tchadiens    Accord Hamas-Fatah sur la formation d'un comité pour administrer Gaza    Un musée virtuel trilingue pour préserver l'héritage de la communauté marocaine juive voit le jour    Essaouira : Le festival Jazz sous l'Arganier accueille le malien Cheikh Tidiane Seck    Le SG de l'ONU prône des systèmes de santé publics et une couverture sanitaire universelle    Le Japon veut faire des énergies renouvelables sa principale source d'énergie d'ici 2040    Syrie : Après la chute de Bachar, le Maroc envisage de rouvrir son ambassade    Le temps qu'il fera ce mardi 17 décembre    Maroc : Amis et proches rendent un vibrant hommage posthume à Nour-Eddine Saïl    Tétouan : Le Festival international des musiciens non voyants portera le nom de Mohamed Ben Hakka    Interview avec Widad Mjama : « Nous œuvrons pour offrir à l'Aïta une portée internationale »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'économiste Camille Sari animera des conférences à l'IMRI et à la BNRM : Maghreb : quelles solutions économiques après la crise ?
Publié dans Albayane le 06 - 04 - 2011

«Maghreb : quelles solutions économiques après la crise ? », est le thème générique des conférences qu'animera Camille Sari, docteur en Finance et économiste, spécialiste du Maghreb, à Casablanca et à Rabat. La première a eu lieu hier mardi à l'IMRI (Institut marocain des relations internationales, près de la Bourse de Casablanca), la seconde se déroulera vendredi 8 avril à la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc.
L'auteur du livre "Algérie et Maroc: quelles convergences économiques?", paru aux éditions Cabrera en janvier 2011, préconise une intégration économique maghrébine et une monnaie commune pour sortir de la crise. Des idées qui ont reçu un écho favorable dans la presse algérienne mais aussi française. Il a été l'invité de l'émission Daif Al Iqtissad sur France 24 en arabe samedi 26 mars à 21h45. Sa dernière conférence à Montréal, le 29 mars, s'est déroulée en présence l'Ambassadeur du Royaume du Maroc, Mme Nezha Chekrouni.
Ayant une excellente connaissance des pays de cette région, le conférencier a présenté leurs réalités en profondeur et les perspectives. Dans son ouvrage de 450 pages il avait mis l'accent sur les inégalités sociales, les méfaits de la corruption et la nécessité d'instaurer un Etat de droit dans les relations économiques. Après un diagnostic des économies algérienne et marocaine, à la fois objectif et sans complaisance, il a fait une batterie de propositions pour juguler le chômage et relever le niveau de vie des populations, notamment les couches les plus défavorisées.
Une monnaie commune
«Quelles que soient les systèmes politiques qui domineront les pays du Maghreb, le développement économique et l'emploi détermineront leur devenir et la stabilité sociale.
Dans des pays à forte progression démographique et une population jeune, des taux de croissance des PIB autour de 3 à 4% sont insuffisants pour résorber le chômage », écrit-il. Parmi ses propositions il met en évidence trois gisements permettant des évolutions favorables des économies maghrébines:
- une lutte implacable contre la corruption et une grande transparence dans le fonctionnement des organisations publiques et privées (gain de 2% du PIB),
- une intégration économique maghrébine (gain de 2% du PIB),
- une réduction drastique des dépenses militaires (gain de 2 à 3% du PIB).
En tenant compte des spécificités du Maghreb et du refus probable, au moins pendant quelques décennies, d'abandonner les monnaies nationales et, par la même, de transférer la souveraineté monétaire à une entité supranationale, la solution consisterait à mettre en place une monnaie commune dans un premier temps qui cohabiterait avec les monnaies nationales, préconise l'auteur. Le temps qui sera nécessaire à parachever la première étape avant d'aboutir à la phase ultime, celle de la création d'une monnaie unique, dépendra du rythme d'accélération du processus de convergences économiques et structurelles, de l'accroissement des échanges intra-maghrébins et de la volonté politique des autorités nationales en place. Le rôle d'une monnaie commune est de faciliter les échanges de biens, de services et de capitaux sans altérer le droit de battre monnaie de chaque Etat, rassure-t-il. L'objectif est de passer d'un taux des échanges intra maghrébins de 2 à 40%, ce qui est la moyenne des constructions régionales.
Après la chute des régimes égyptien et tunisien, les manifestations et les mouvements de protestation se poursuivent dans les autres pays du Maghreb. Pour que la région revienne au calme, il est indispensable que ces pays développent leurs économies et fournissent du travail à leurs populations.
Il s'agit là, selon l'auteur, d'un défi immense pour ces économies trop dépendantes de la globalisation d'une part et des hydrocarbures d'autre part. L'union économique entre les pays du Maghreb, si longtemps repoussée par les dirigeants des différents pays, est largement désirée par leurs populations.
Avant de créer une hypothétique «Union pour la Méditerranée» pilotée depuis Paris, les pays du Maghreb doivent d'abord songer à développer leurs échanges intra-maghrébins.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.