Des milliers de gardes communaux algériens, corps paramilitaire ayant appuyé les forces de sécurité dans la lutte contre le terrorisme, en sit-in depuis dimanche à la place des Martyrs à Alger, poursuivent lundi leur mouvement de protestation. Près de 3.000 parmi eux ont passé la nuit de dimanche à lundi à la Place des Martyrs au centre de la capitale, selon les représentants des gardes communaux cités par des médias locaux, qui ont affirmé que "des centaines de leurs camarades vont rejoindre la capitale pour marcher jusqu'au siège de la Présidence". Dimanche, une plate-forme de revendications de ce corps paramilitaire a été remise à la présidence de la République, portant notamment sur l'augmentation des salaires avec effet rétroactif à partir de 2008, l'octroi d'une retraite anticipée avec des indemnités matérielles et morales, en cas de dissolution de leur corps, des primes de rendement et une prime de risque avec effet rétroactif à partir de 2008 ainsi qu'une réassurance 24h/24h, à partir de la date de leur installation. Ils exigent également des avantages en matière de logement et de soins, à l'instar des autres corps de sécurité, ainsi que l'intégration de leur collègue licenciés (plus de 20.000 agents). Le ministère algérien de l'Intérieur avait, de son côté, appelé les gardes communaux au respect de leurs engagements tels que définis dans leurs statuts, notamment dans l'article 11, "qui interdit formellement aux gardes communaux de recourir à la grève ou à toute forme d'arrêt de travail". Début mars dernier, des milliers de gardes communaux se sont rassemblés à la Place des Martyrs avant de marcher vers le siège de l'Assemblée Populaire nationale algérienne (APN-chambre basse du Parlement) pour faire aboutir leurs revendications.