Début en fanfare du Festival International du Cinéma Méditerranéen de Tétouan. La cérémonie d'ouverture de la 17ème édition a tenu, samedi dernier, toutes ses promesses. Un grand public, des invités de marque et du beau spectacle ont donné ambiance bon enfant au cinéma Teatro Espanöl, l'une des deux uniques salles de la ville. Et pour démarrer en beauté l'évènement incontournable du cinéma au bassin Méditerranéen, les organisateurs ont jugé bon d'inviter la troupe féminine «Ikhlass», sous la conduite de Wafaâ El Asri, qui a gratifié l'assistance de belles chansons. Ce n'est pas étonnant que la célébration du cinéma se fasse au Maroc, pays de civilisation séculaire, d'ouverture et de tolérance, à Tétouan ville des arts et des cultures, cité des grandes traditions, terre d'hospitalité et de générosité, a souligné Ahmed Hosni, directeur du festival qui a rappelé dans son allocution que le monde arabe connaît aujourd'hui un tournant décisif dans son histoire. Des événements sans précédent viennent secouer un peu ces pays que l'on jugeait inertes, ajoute Hosni qui est également président de l'association des amis du cinéma à Tétouan. Le directeur du festival a assuré que cette 17ème édition ne manquera pas d'attrait avec une programmation plus riche, plus variée et plus attrayante privilégiant, comme cela a été le cas depuis les premières éditions, un cinéma de qualité qui permet au spectateur de découvrir des images et des pensées des pays lointains, des deux rives de la Méditerranée, mais aussi du Mexique, a relevé M. Hosni, ajoutant que le Festival de Tétouan reste fidèle aux objectifs qu'il s'était fixé depuis sa création: mettre en valeur un cinéma qui défend les valeurs universelles d'échange, de générosité et de tolérance. Cette cérémonie d'ouverture a été marquée par un hommage appuyé rendu au réalisateur égyptien, Daoud Abdelsayed et de la grande figure du 7ème art marocain, Abdelkader Lagtaâ. Daoud Abdelsayed dont le dernier long métrage "lettres de la mer" a été projeté à l'ouverture de cette édition, s'est dit honoré par cette distinction qui vient couronner son long parcours cinématographique. Lagtaâ, de son côté a relevé que cet hommage l'incitera à s'intéresser davantage dans ses prochaines œuvres aux préoccupations et attentes de la société marocaine en général et des jeunes en particulier, en cette période, où un grand débat est lancé au Maroc, grâce à l'impulsion du mouvement du 20 février. Par la suite, il a été procédé à la présentation des membres du jury de la compétition officielle du festival qui connaît la participation d'une quarantaine de films: 11 longs métrages, 17 courts métrages et 12 documentaires. Présidé par le réalisateur russe Igor Minaiev, le Jury de fiction est composé des réalisateurs Khaled Youssef (Egypte), Mauricio Zagarro (Italie), de l'universitaire Noureddine Afaya, du directeur général du Festival international du documentaire de Marseille, Jean Pierre Rehm et de la directrice du Festival international du film de Barcelone, Margaretha Fernandez. A rappeler que c'est en 1985 que le Festival International du Cinéma Méditerranéen de Tétouan est créé par un groupe de cinéphiles réunis dans l'Association des Amis du Cinéma de Tétouan. Il s'est fixé pour objectifs la promotion et la mise en valeur des cinématographies des pays du pourtour méditerranéen. Le FICMT est devenu l'endroit idéal pour connaitre de près toutes les nouveautés de l'industrie cinématographique.