Le capitaine de la sélection marocaine, Houssine Kharja, a été l'invité lundi dernier du plateau de l'émission La vie du sport diffusée par la chaîne satellitaire Beur Tv établie en France. Le milieu de terrain de l'Inter de Milan a répondu avec beaucoup de sérénité aux questions des deux animateurs de cette émission, Mohamed Djadi et Mohamed Marouf. L'international marocain a été interrogé également par les téléspectateurs qui sont intervenus au cours de cette émission. Posé, calme et déterminé, l'ex-joueur de Genoa a tout d'abord raconté ses débuts en France et surtout le fait qu'il n'ait pas été retenu par le PSG lorsqu'il avait 15 ans. «Je me souviens bien de mes débuts, j'ai commencé dans un petit club qui s'appelle Chanteloup-les-Vignes, puis j'ai rejoint le PSG où j'ai joué dans le club de la capitale française jusqu'à l'âge de 15 ans. Mais les dirigeants parisiens de l'époque ne m'ont pas retenu, sous prétexte que je n'étais pas costaud. Cette décision m'a beaucoup touché, car je ne m'attendais pas à ça. C'est ainsi que j'ai rejoint après Ajaccio, une année après le Sporting de Lisbonne est venu me chercher. Une offre est venue de la série B italienne à 20 ans, je suis devenu le capitaine de Ternana avant de rejoindre l'AS Rome puis Sienne et puis encore Genoa. Actuellement, je suis dans un grand club italien, l'Inter de Milan», dira Kharja. «L'inter est un autre monde» Kharja a abordé ensuite son transfert à l'inter de Milan, un club de renommée mondiale. «Sincèrement, je suis en train de vivre un comte de fées, car porter le maillot d'un club aussi prestigieux n'est pas à la portée de n'importe quel joueur. Quand j'avais reçu l'offre, je n'ai pas hésité, car je suis un joueur qui aime les défis. Je savais que la concurrence serait impitoyable, mais j'étais décidé à me battre pour m'imposer dans cette équipe. Franchement, j'étais impressionné par les infrastructures qui existent et par le sérieux et le professionnalisme qui règnent dans ce club. Je vais vous donner un exemple pour illustrer mes dires. C'est simple, 3 heures avant le début des matches, les joueurs ne savent pas le onze qui va être aligné. Autre exemple édifiant, avant l'entame de la séance d'entraînement, chaque joueur passera chez un spécialiste qui saura si tu es apte ou non à effectuer l'entraînement avec le groupe ou bien ton état nécessite un entraînement spécifique ou carrément un repos. Pour vous dire un peu comment ce club est structuré et comment il a atteint cette dimension», a tenu à souligner le joueur marocain. «Ghezzal est un ami, mais je connais aussi Mesbah» Interrogé sur les joueurs algériens évoluant dans le Calcio, l'international marocain a révélé qu'il entretient des rapports privilégiés avec Ghezzal et qu'il connaît également Mesbah. Sur Yebda, il a déclaré : «Pour Yebda, je n'ai pas eu l'occasion encore de le rencontrer sur un terrain dans le championnat italien, même si je sais que c'est un joueur qui a beaucoup de qualités d'après la presse italienne.» Pour revenir à Ghezzal et Mesbah, l'ex-joueur de Genoa a affirmé : «J'entretiens de bons rapports avec Ghezzal qui reste pour moi un excellent joueur qui a des qualités énormes. Le fait qu'il joue à Bari en est la preuve. Je connais aussi Mesbah, puisqu'on a affronté récemment Lecce en championnat. Et après cette rencontre, on en a discuté longuement. Je trouve que Mesbah est en train de réaliser une excellente saison avec Lecce. D'après ses qualités, il peut aspirer à jouer dans un grand club à l'avenir.» «Au Maroc, Ghezzal est surnommé le Sniper» Le patron de la sélection marocaine n'a pas tari déloges sur Abdelkader Ghezzal qu'il considère comme un joueur de niveau mondial. «Pour moi, Ghezzal est un joueur très fort par qui le danger peut arriver à tout moment. On le surnomme au Maroc le Sniper, car c'est un renard des surfaces qui se bat pendant toute la rencontre et qui n'hésite pas à provoquer les défenses adverses. Franchement, on a été surpris lorsqu'il a été utilisé au Mondial au poste de latéral droit, c'est vraiment dommage, car pour moi, c'est un attaquant très dangereux qui peut déstabiliser n'importe quelle défense», souligne encore Kharja. Kharja s'est dit impressionné par les qualités de Ghezzal ; d'ailleurs, il n'a pas hésité à dire que le joueur de Bari fait peur à l'équipe marocaine en perspective du match prévu entre les deux équipes le 27 mars prochain à Annaba. «Je dois avouer que Ghezzal nous fait énormément peur eu égard à ses qualités offensives. C'est un joueur qu'il faudrait surveiller de très près, car il est vraiment dangereux.» Interrogé sur le derby maghrébin attendu par le public des deux pays programmé pour le 27 mars prochain à Annaba, Kharja n'est pas allé par trente-six chemins pour affirmer que la sélection marocaine vise les trois points de la victoire. «On respecte beaucoup la sélection algérienne qui renferme en son sein d'excellents éléments, à l'image de Ziani, Ghezzal, Belhadj, Mesbah et Yebda, mais croyez-moi on est animés d'une grande volonté pour réaliser une excellente performance à Annaba. On vise la victoire, car c'est une performance qui va relancer la sélection marocaine dans les éliminatoires de la CAN 2012. Même si notre objectif principal reste tout de même la qualification au Mondial 2014 prévu au Brésil.» «Je n'ai jamais traité Chadli de lâche» La capitaine des Lions de l'Atlas a tenu à donner des précisions sur les propos qui lui ont été imputés, selon lesquels il aurait déclaré que le joueur maroco- belge, Chadli, était un lâche après sa décision de jouer pour la sélection belge. «Je n'ai jamais traité Chadli de lâche, car je respecte sa décision, mais tout ce que j'avais dit est que la sélection marocaine n'était pas un magasin de paires de chaussures. En tout cas, je n'ai aucun problème avec Chadli. Sur le terrain, je ferai en sorte de l'ignorer», a précisé Kharja sur le plateau de Beur TV.