Plus de 200 personnes, dont des dizaines de mineurs, ont été déférées devant la justice dans les régions de Tanger (69), Fès (19), Marrakech (39), Al Hoceima (38), Khemisset (34) et Tétouan (19). Ces personnes sont impliquées dans les actes de vandalisme commis en marge de la manifestation du 20 février. Les services de la police ont déféré devant la cour d'appel de Tanger 69 individus impliqués dans les actes de vandalisme commis en marge de la manifestation du 20 février à Tanger, Larache et Ksar El Kébir. Selon une source judiciaire, les fauteurs de troubles, originaires de Larache (40) Tanger (20) et Ksar El Kébir (9), sont suspectés de participation aux actes de destruction et de pillage ayant visé plusieurs propriétés publiques et privées. Les mis en cause sont poursuivis notamment pour «constitution d'une bande de criminels», «vol qualifié», «destruction de biens publics» et «détention d'armes». Certains individus ont été arrêtés en flagrant délit, d'autres suite aux investigations de la police, qui ont notamment eu recours aux enregistrements des caméras installées dans les locaux pris pour cibles lors de ces actes. A Fès, quelques 19 fauteurs de troubles, impliqués dans les actes de sabotages, ont été traduits mercredi devant la justice, apprend-on de source judicaire. Parmi eux, 13 étudiants en état d'arrestation ont été déférés devant la cour d'appel de Fès, qui a décidé, ce jeudi, de fixer la date de la première audience au 2 mars prochain. Six autres fauteurs de troubles comparaitront le 3 mars devant le tribunal de première instance de la ville. Les mis en cause sont poursuivis, entre autres, pour «participation à une manifestation non-autorisée «, « vol qualifié «, «destruction de biens publics» et «atteinte à l'ordre public». A Marrakech, quelque 39 fauteurs de troubles, impliqués dans les actes de vandalisme ayant émaillé la manifestation du 20 février à Marrakech, ont été présentés mercredi à la justice, apprend-on de source judiciaire. Les mis en cause sont poursuivis notamment pour «vol qualifié», «destruction de biens publics» et «atteinte à l'ordre public». La Cour d'appel a décidé de reporter le procès de ces émeutiers jusqu'au 3 mars prochain et de faire bénéficier dix mineurs d'entre eux de la liberté provisoire. A Al Hoceima, le juge d'instruction près la Cour d'appel a ordonné mercredi soir l'incarcération de 38 personnes, accusées d'être impliquées dans des actes de vandalisme, de pillage et de sabotage commis dans cette ville les 20 et 21 février, a-t-on indiqué de source judiciaire. Ces personnes originaires d'Al Hoceima et d'Imzouren, sont poursuivies pour «constitution d'une bande de criminels et incendie volontaire d'établissements publics et de véhicules à moteurs, sabotage, attroupement armé, injure à un fonctionnaire, vol qualifié et consommation de drogues «. Les mis en cause avaient été présentés mercredi devant le Parquet de la Cours d'appel d'Al Hoceima. A Khémisset, trente quatre personnes dont 20 mineurs impliqués dans les actes de vandalisme ayant émaillé la manifestation du 20 février ont été arrêtées, mercredi à Khémisset, apprend-on auprès des autorités locales. Ces émeutiers sont impliqués dans les actes de vandalisme ayant causé d'importants dégâts matériels et ciblant notamment deux établissements bancaires et cinq voitures des Forces auxiliaires et des Forces de l'ordre, précise-t-on de même source. Treize éléments des Forces auxiliaires et des Forces de l'ordre ont été blessés lors de ces actes de violences. De même, dix neuf personnes, poursuivies pour actes de vandalisme, de pillage et de sabotage à Tétouan et Chefchaouen, le 20 février dernier, ont comparu, jeudi matin, devant la chambre criminelle prés la cour d'appel de Tétouan. Selon la défense, ces personnes (13 de Tétouan, et 6 de Chefchaouen), sont poursuivies notamment pour «désobéissance civile», «outrage à la police judiciaire» et «constitution d'une bande de criminels». Deux des mis en cause de Tétouan et un de Chefchaouen ont des antécédents judicaires. La cour, à la demande de la défense, a décidé le report de la séance au 3 mars prochain. Un total de 33 établissements et édifices publics, 24 agences bancaires, 50 commerces et édifices privés, 66 véhicules et deux vélomoteurs ont été endommagés lors de ces actes criminels, avait indiqué le ministre de l'Intérieur. Quelque 120 personnes ont été interpellées et devaient être déférées devant la justice alors que les mineurs arrêtés sur les lieux des événements ont été remis à leurs tuteurs, avait déclaré le ministre, notant que 128 personnes ont été blessées, dont 115 éléments des forces de l'ordre, lors de ces actes de vandalisme. Les recherches se poursuivent, sous la supervision des autorités judiciaires compétentes, pour l'arrestation du reste des personnes impliquées dans ces actes et leur présentation à la justice.