Le gouvernement espagnol est favorable à ce que l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union Européenne, englobant les eaux au large des provinces du Sud, soit prorogé. Cette position été exprimée, mardi dernier à Madrid, par le ministre des Affaires Extérieures et de la Coopération, Mme Trinidad Jiménez, dans une intervention à la Commission mixte des deux chambres du Parlement espagnol, pour mettre un terme aux critiques de certains courants pro-Polisario s'opposant à tout type de relations normales entre le Maroc et l'Espagne. En réponse à une question d'un sénateur du Parti National Basque (PNV), Iñaki Anasagasti, réputé pour ses traditionnelles positions anti-marocaines, Jiménez a précisé que l'Espagne appuie «l'opinion» selon laquelle le renouvellement de l'actuel accord pour un an soit négocié «dans les mêmes termes» prévus dans l'actuel accord «actuellement en vigueur» entre le Maroc et l'UE. Les services juridiques n'avaient «émis aucune observation» lorsqu'il a été négocié cet accord en 2005 pour que soient «incluses» les eaux au large des provinces du Sud du Maroc, a rappelé le ministre. L'Espagne a «toujours œuvré» pour que cet accord, qui expire le 27 février, soit renouvelé pour permettre aux chalutiers européens, dont une centaine espagnols, de continuer à opérer dans ces eaux. La commission européenne avait présenté, le 11 courant, sa proposition de négocier avec les autorités marocaines la possibilité de prorogation de cet accord, pour lequel l'Espagne avait demandé une prolongation de deux ans au moins. Les ministres européens de l'Agriculture et de la Pêche devront analyser cette recommandation, lundi prochain. Le ministre espagnol de l'environnement et du développement rural et maritime, Mme Rosa Aguilar, s'est exprimé, dans de précédentes déclarations, en faveur de la rénovation de cet accord pour garantir la présence des 101 bateaux de pêche espagnole dans les eaux marocaines.