Le Real Madrid, pourtant réduit à 10 dès la 2e minute après l'exclusion sévère de son gardien Iker Casillas, s'est imposé (1-0) sur la pelouse de l'Espanyol dimanche et revient à cinq points du FC Barcelone, tenu en échec samedi à Gijon (1-1) lors de la 23e journée de Liga. Les hommes de José Mourinho n'ont pas laissé passer leur chance de réduire l'écart sur les coéquipiers de Messi malgré les circonstances. En infériorité numérique tout le match, les merengue ont fait preuve de courage pour venir à bout de l'Espanyol. En 1re période, après l'exclusion de Casillas, qui a effleuré Callejon lors d'une sortie en dehors de sa surface (2), le Real Madrid a dominé les débats et a logiquement ouvert le score par Marcelo. Le défenseur brésilien marquait d'une frappe puissante dans un angle très fermé après avoir été alerté par Cristiano Ronaldo (24). Après la pause, les merengue perdaient peu à peu le contrôle du ballon mais les Catalans ne se créaient qu'une occasion très franche, une balle piquée de Verdu enlevée in extremis de sa lucarne par le jeune (23 ans) gardien remplaçant madrilène Antonio Adan (86). Le Real Madrid se montrait très dangereux en contre et sans la maladresse d'Emmanuel Adebayor conjuguée à la bonne performance du gardien de l'Espanyol Carlos Kameni, la victoire finale aurait été plus large. «L'Espanyol est un adversaire redoutable et qui est toujours très soutenu par ses fans. Perdre son gardien dès la 2e minute était très dur. Les joueurs ont été fantastiques, on mérite de gagner», a déclaré Mourinho. Interrogé sur l'écart de cinq points séparant le Real du FC Barcelone, le Portugais a répondu: «Cinq point, c'est un bel avantage. Je voudrais bien avoir cinq points d'avance sur le deuxième». Plus tôt dans la soirée, Villarreal avait concédé sa deuxième défaite consécutive, à La Corogne (0-1), et perdu sa place sur le podium, où il était monté après la 4e journée, au détriment de son voisin du FC Valence, vainqueur samedi sur le terrain de l'Atletico Madrid (2-1). Le Barça malmené C'est un but de Lopo (60) qui a permis au Deportivo La Corogne de glaner une précieuse victoire dans l'optique du maintien. Les Galiciens quittent la zone rouge pour remonter à la 14e place. Samedi, le FC Barcelone, très bien pressé par le Sporting au début, a été incapable de prendre le match à son compte et s'est retrouvé mené après un quart d'heure de jeu. David Barral a inscrit un but somptueux: une frappe du droit parfaite après avoir effacé Piqué et Milito (16). Malmené, mené au score, le Barça a fini par réagir, notamment grâce à l'entrée de Pedro à la place d'un Afellay inoffensif (46). Iniesta (33), Xavi (54) et Messi (56) ont tous cadré, mais à chaque fois, le gardien du Sporting, Cuellar, était sur la trajectoire. A la 80e minute, parfaitement lancé par Messi, Villa, formé au Sporting, a trompé Cuellar d'un lob magistral. Après avoir frôlé la défaite, le Barça a même été à deux doigts de gagner, mais Pedro était un peu court sur sa reprise au second poteau (87). «Nous ne sommes pas invincibles», a commenté Guardiola, qui avait décidé de faire souffler plusieurs titulaires habituels, dans la perspective du match de Ligue des champions contre Arsenal mercredi. Pedro, finalement appelé à la rescousse, Busquets et Abidal étaient remplaçants.