En décembre 2010, l'agrégat de monnaie M3, chiffré à 903,9 milliards, s'est inscrit en hausse de 1,4%, reflétant l'expansion de la monnaie scripturale de 3% et plus particulièrement des dépôts à vue auprès des banques de 2,7%, en relation avec la constitution par les entreprises de disponibilités pour le règlement des acomptes provisionnels au titre de l'Impôt sur les Sociétés. Pour leur part, les placements à vue et les autres actifs monétaires se sont accrus respectivement de 0,7% et 0,2%. En revanche, la circulation fiduciaire a accusé une baisse de 0,3% S'agissant des sources de création monétaire, l'impact positif généré, d'une part, par la hausse des avoirs extérieurs nets et des créances nettes sur l'administration centrale respectivement de 0,8% et de 11,4% et d'autre part par la baisse de 22,7% des autres postes nets, a été atténué par le recul des créances sur l'économie de 1,1%. Parallèlement, les agrégats de placements liquides se sont accrus de 0,2%, en relation principalement avec l'augmentation des titres d'OPCVM contractuels et des bons du Trésor détenus par les autres sociétés financières. Les titres d'OPCVM obligataires ayant, en revanche, accusé une baisse de 0,3%. Sur l'ensemble de l'année 2010, l'agrégat M3 s'est accru de 4,8%. En effet, la circulation fiduciaire et la monnaie scripturale ont marqué des hausses respectives de 6,3% et de 3,9%, tandis que les placements à vue se sont accrus de 7,3% et les autres actifs monétaires de 4,5% La ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel fait apparaître une évolution de 6,8% de ceux détenus par les ménages et de 20,5% de ceux des sociétés non financières privées. Les actifs monétaires du secteur public ont, pour leur part, reculé de 15,7%. S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont marqué une progression de 7,4% contre 11,6% une année auparavant, avec notamment une décélération du rythme de progression des crédits bancaires de 9,7% à 7,6%. Par objet économique, les crédits à l'équipement ont progressé de 16,9%, tandis que les prêts immobiliers ont marqué un accroissement de 8,7% et ceux à la consommation de 8,1%, les facilités de trésorerie ayant affiché une hausse de 5,9%. La ventilation des crédits bancaires par secteur institutionnel fait ressortir une accélération du taux d'accroissement des crédits destinés au secteur privé, passé de 8,9% à 11,3%. Cette évolution recouvre un accroissement du rythme de progression des crédits accordés aux sociétés non financières privées de 10% à 14,6% et une progression des crédits accordés aux ménages de 7%. Quant aux autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets sont restés quasiment inchangés par rapport à leur niveau de l'année précédente. En effet, l'accroissement de 6,3% des réserves nettes de change de BAM a été compensé par la baisse de 66,1% des avoirs extérieurs des autres institutions de dépôts. Pour leur part, les créances nettes sur l'administration centrale ont marqué une hausse de 3,6%, attribuable principalement à la hausse des recours de l'administration centrale aux autres institutions des dépôts.