L'initiative d'autonomie présentée par le Maroc pour régler sous souveraineté marocaine le conflit artificiel créé autour de l'intégrité territoriale du Royaume, a été saluée lors d'un débat au parlement britannique, comme étant une solution fiable, reflétant les changements que le Maroc a connus au niveau de la gouvernance. L'initiative présentée en 2007, a représenté une solution de compromis qui a reflété les importants changements que le Maroc a connus dans le domaine de la gouvernance et le renforcement de la dévolution du pouvoir, a affirmé M. Andrew Murrisson, membre conservateur de la chambre des Communes (chambre basse du parlement de Westminster). Le Conseil de sécurité de l'Onu a pris note, dans sa résolution datée du 30 avril 2010, de la proposition et salué «les efforts sérieux et crédibles consentis par le Maroc pour faire avancer le processus vers un règlement», a dit le député du parti au pouvoir au Royaume-Uni. Et d'ajouter que l'initiative marocaine a remporté en 2009 le soutien de la majorité des membres du congrès américains et la majorité des membres du sénat en 2010, a-t-il souligné, relevant que «les Etats-Unis, qui s'enorgueillissent d'être le plus ancien allié du Maroc, ont soutenu le plan d'autonomie». L'administration américaine est bien consciente des avantages et des bienfaits d'un modèle fédéral, a poursuivi M. Murrison, soulignant que le plan d'autonomie, qui est toujours sur la table, vise à établir une région autonome au Sahara sous la souveraineté du Royaume du Maroc. «Le plan, qui offre une autonomie considérable, remportera certainement le soutien de l'ONU dans la mesure où elle représente une forme d'autodétermination», a dit le député, soulignant que le Maroc a gagné le respect de la communauté internationale pour son plan d'autonomie. M. Murrisson a, par ailleurs, souligné que le statu quo dans la question du Sahara est «intenable», tout en relevant que «l'indépendance n'est pas une solution réaliste». «Je partage l'avis de M. Christopher Ross (NDLR: Envoyé personnel du Secrétaire général de l'Onu pour le Sahara) qui a indiqué que le statu quo n'est pas une option». «Ce n'est pas une option ni pour les habitants des camps de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie) ni pour le Maghreb, qui continue de payer le prix sur les plans économique et social», a précisé M. Murrisson, insistant que «le statu quo au Sahara offre l'opportunité aux groupes terroristes pour déplacer leurs bases d'opération dans les espaces vastes et à peine gouvernés au Mali, au Niger et au sud de l'Algérie». «Le potentiel des terroristes de se nourrir de la pauvreté est clair», a constaté le député, soulignant: «on ne peut pas être complaisant». Il a, dans ce contexte, rappelé la découverte en décembre dernier dans le sud du Maroc d'une cache d'armes de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). «Il est vital de rétrécir l'espace disponible aux insurgés», a-t-il dit, appelant à une vigilance constante face à toutes les sortes d'opportunités qui ont été saisies par les organisations terroristes ailleurs. M. Murrisson a, par ailleurs, souligné qu'il partage l'avis de l'ancien Envoyé onusien pour le Sahara, M. Peter Van Walsum, qui avait affirmé que «l'indépendance (du Sahara) n'était pas une option réaliste». «Même si on acceptait hypothétiquement le principe d'indépendance, ceci signifierait la création d'une entité de la même taille que le Royaume-Uni et avec une population égale à celle de (la ville anglaise) de Bristol», a dit le député, en s'interrogeant comment une telle entité peut garantir la sécurité interne et externe dans un environnement très difficile sans compter d'une manière indéfinie sur l'aide d'agences étrangères bénignes ou malines. «Serions-nous dans une situation confortable avec une telle entité devenant client de la république algérienne démocratique et populaire, que plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme qualifient d'Etat militariste, fermé et répressif?», martèle-t-il. «Nous devons nous garder de soutenir la création d'Etats qui sont intrinsèquement instables», a insisté le député, appelant à faire montre de prudence face aux menaces à la sécurité mises en exergue par le centre Jane's de recherche sur le terrorisme. Le député a, par ailleurs, rendu hommage aux efforts consentis par le Maroc dans le domaine de l'ancrage de la culture des droits de l'Homme, soulignant que «le Maroc a réalisé d'énormes progrès» dans ce domaine. «Les plus grandes organisations de défense des droits de l'Homme sont présentes au Sahara», a-t-il fait observer, rappelant que M. Malcolm Smart, directeur de la région Moyen-Orient/Afrique du nord au sein d'Amnesty International et M. Eric Goldstein, de Human Rights Watch, ont indiqué qu'il n'ont fait face à aucune restriction dans le cadre de leurs enquêtes sur les événements de Lâayoune. M. Murrison a saisi l'occasion pour interpeler le gouvernement britannique au sujet de la situation du militant sahraoui des droits de l'Homme et ancien haut responsable du «polisario», M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui a été arrêté et détenu par les milices séparatistes dans les camps de Tindouf pour avoir exprimé son adhésion au plan d'autonomie. M. Ould Sidi Miloud se trouve séparé de sa famille, confinée dans les camps, a dit le député, appelant à reconnaître le courage du militant pour avoir défié la direction du «polisario» et exprimé son soutien au plan d'autonomie qu'il considère comme la meilleure solution. L'autonomie est l'unique solution pour mettre un terme au conflit artificiel autour du Sahara marocain et préserver la dignité de toutes les parties, a affirmé la Ligue des Partisans de l'autonomie dans les provinces du Sud. Dans un communiqué, la Ligue a expliqué que sa position vis-à-vis du plan d'autonomie proposé par le Maroc, intervient à la suite d'une série de réunions de son bureau exécutif avec des responsables aux niveaux central et régional. Elle est également le fruit d' «un dialogue et de discussions approfondies» avec un ensemble d'acteurs et chercheurs intéressés par la question du Sahara, ainsi qu'avec des personnes qui soutiennent la proposition d'autonomie dans les camps de Tindouf. Le Bureau exécutif de la Ligue a notamment souligné la nécessité de créer une approche de développement globale dans les provinces du Sud, de résoudre les problèmes sociaux, et de «bien choisir» les responsables chargés de la gestion des affaires locales dans ces provinces, plaidant pour davantage de mobilisation en vue d'informer la communauté internationale sur les agissements du +polisario+ visant à contrecarrer ce projet d'autonomie. Il a également souligné la nécessité de renforcer «le front intérieur» en tant que «force réelle à l'appui de toutes les options unionistes de nature à faire face aux plans ordis par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume». Dans le même cadre, un membre du «forum italo-marocain pour les relations bilatérales», basé à Turin (Piémont-Nord-ouest de l'Italie, a affirmé que le plan d'autonomie proposé par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara constitue la seule solution de nature à garantir la paix et la stabilité dans la région. Contacté par MAP-Rome à son retour d'une visite avec d'autres membres du Forum, dans les provinces du Sud, M. Stefano Ponza s'est déclaré admiratif du développement «remarquable» que connaissent ces provinces, exprimant la conviction que la mise en œuvre de ce plan générera encore plus de croissance et de prospérité. M. Ponza, qui s'est félicité des rencontres fructueuses tenues par les membres du Forum tant au niveau institutionnel qu'associatif, a évoqué à cet égard les immenses opportunités qui s'offrent devant les investisseurs étrangers. L'acteur associatif italien a exprimé, à ce sujet, l'intention du Forum de favoriser des missions d'investisseurs italiens en provenance du Piémont et d'autres régions de la Péninsule. Il s'est réjoui, par ailleurs, des contacts féconds que les membres de la délégation ont eus avec plusieurs associations locales dont il a exalté «l'organisation et la maturité». Lors de ces contacts, il a été procédé à l'exploration de toutes les opportunités d'échanges, a indiqué M. Ponza en mettant en relief le climat de liberté qui règne dans les provinces sahariennes. Il a, d'un autre côté, fait état de l'intérêt porté par la chaîne de télévision régionale de Laâyoune à la concrétisation du projet «Nafida Ala Al Maghrib» consistant en la réalisation de reportages et de talk show sur différents aspects de la vie politique, sociale et culturelle marocaine, particulièrement dans les provinces du Sud, à diffuser tant localement qu'en Italie. La délégation du «forum italo-marocain pour les relations bilatérales», qui a séjourné cette semaine dans les provinces du Sud, était conduite par Mme Fatima Khallok, présidente du Forum. Outre M. Ponza, la délégation était composée de M. Roberto Testore, Mme Franca Lenti ainsi que MM. Abdellatif El Harzafi et Mustapha El Moutawakil. Créé en 2010, le Forum œuvre, tant sur le plan institutionnel qu'associatif, pour le rapprochement entre les deux pays et pour jeter des ponts entre les Marocains résidant en Italie et leur patrie.