Pour M'hammed Grine, membre du bureau politique du PPS, Le «Contrat politique nouveau» proposé par le PPS constitue une initiative forte et adaptée à la situation nationale. Et de souligner que cette initiative mérite d'être accompagnée et renforcée pour qu'elle soit à même de créer une dynamique de rassemblement de toutes celles et de tous ceux ayant à cœur de faire avancer le projet de démocratie, de modernité et de progrès social dans notre pays. Al-Bayane : Le PPS appelle à un contrat politique nouveau, pourriez-vous nous préciser cela ? -M'hammed Grine : Le « Contrat politique nouveau », proposé par le PPS à l'issue de la conférence nationale qu'il a tenue le mois de février 2008 à Bouznika, constitue une initiative forte et adaptée à la situation nationale. Cette proposition a fait l'objet d'un débat profond et de qualité lors de la préparation du 8ème congrès du PPS entre dirigeants et militants, mais aussi avec des représentants d'autres partis politiques, des intellectuels, des chercheurs et des acteurs de la société civile et ce, au niveau des différentes composantes : institutionnelles, politiques, économiques, sociales et culturelles. Cette initiative mérite d'être accompagnée et renforcée pour qu'elle soit à même de créer une dynamique de rassemblement de toutes celles et de tous ceux ayant à cœur de faire avancer le projet de démocratie, de modernité et de progrès social dans notre pays. Pour cela, une plate-forme programmatique commune est nécessaire et ce, dans tous les domaines; qu'il s'agisse de la mise en place d'institutions démocratiques solides et efficaces à travers une réforme constitutionnelle consacrant le Maroc de la démocratie, renforçant la modernisation des appareils de l'Etat et le principe de la séparation des pouvoirs et garantissant une gouvernance plus rationnelle. Ou qu'il s'agisse du développent économique et social du pays ou de l'édification d'une société moderne et solidaire attachée à ses valeurs et à son identité marocaine dans toutes ses composantes, mais ouverte sur le monde et l'avenir et en mesure de répondre aux attentes de toutes ses citoyennes et tous ses citoyens. Pour résumer, nous pouvons dire qu'il s'agit d'un engagement volontariste et tacite des différents acteurs de la scène politique nationale pour la mise en œuvre d'une nouvelle génération de réformes dans notre pays. Pouvez-vous préciser le contenu de ces réformes de nouvelle génération ? -Il s'agit d'une batterie de réformes touchant différents aspects : la mise en place d'institutions démocratiques solides et efficaces à travers une réforme constitutionnelle renforçant la démocratisation et la modernisation des appareils de l'Etat et le principe de la séparation des pouvoirs et garantissant une gouvernance plus rationnelle et plus transparente; ainsi que le développement économique et social du pays et l'édification d'une société moderne et solidaire, certes attachée à ses valeurs, mais ouverte sur le monde. De même que la mobilisation sociale permettra de lancer de vastes chantiers créant des emplois et atténuant la pauvreté comme les actions de désenclavement du monde rural, le développement de la petite hydraulique, l'aménagement du littoral (tourisme et pêche), la constitution d'une « armée du savoir » pour assurer l'alphabétisation des populations, les opérations de plantation d'arbres fruitiers, de reboisement, … Il s'agit aussi de continuer dans la politique des grands travaux d'infrastructure et de les renforcer par la mobilisation sociale qui permettra de lancer de vastes chantiers créant des emplois et atténuant la pauvreté comme les actions de désenclavement du monde rural, le développement de la petite hydraulique, l'aménagement du littoral (tourisme et pêche), le développement de l'art et de la culture, la constitution d'une « armée du savoir » pour assurer l'alphabétisation des populations, l'élargissement de la pratique sportive, les opérations de plantation d'arbres fruitiers, de reboisement, … Qu'en est-il de la question des alliances politiques du PPS que les travaux du 8ème congrès vont aborder ? -Les alliances du PPS se basent sur un principe simple : coordonner nos efforts avec les partis qui ont des objectifs communs avec nous. Nous avons donc des objectifs communs avec la gauche en ce qui concerne le projet de société pour notre pays. Des objectifs communs avec les partis de la Koutla pour bâtir un Etat démocratique et moderne. Des objectifs communs avec toutes les forces nationales qui défendent l'intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays. Au niveau de la gauche, je pense qu'il y a des partis, notamment le PPS et l'USFP et d'autres, dont les évolutions propres, chacun de son côté, les rapprochent de plus en plus. Une démarche plus audacieuse, voire volontariste pour créer un grand parti de gauche me parait, personnellement, de plus en plus opportune. Ceci dit, il s'agira d'une démarche certes volontariste, mais prudente et évolutive, comme commencer, par exemple, par la constitution d'une union de partis ? Quelle est la position du parti envers les islamistes ? -Nous avons un point commun évident qu'est la défense de l'intégrité territoriale du Maroc. Pour le reste, nous avons des projets de société différents, voire contradictoires. Nous continuerons à nous retrouver face à face dans un combat que nous voulons démocratique et dans le respect mutuel. D'ailleurs, c'est le cas aussi avec d'autres forces conservatrices dont nous combattons démocratiquement la vision.