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Moulay Ahmed Loukili : Une valeur artistique inestimable
Publié dans Albayane le 07 - 01 - 2011

Moulay Ahmed Loukili est un musicien marocain qui fut considéré comme l'un des plus grands maîtres de la Moussiqua al-âla. Il a dirigé l'orchestre national de musique andalouse de la RTM jusqu'à sa mort.
Le maestro a réalisé un travail de fond dans le domaine poétique. En consultant des manuscrits originaux, il a apporté des modifications substantielles qui ont permis de faire comprendre la beauté de la poésie et de l'héritage andalous comme peuvent en témoigner les enregistrements, qui ont été diffusés essentiellement à la radio.
Dans le domaine orchestral, il s'est distingué par le fait qu'il a été le premier à faire appel aux munshidîn (chanteurs), jouissant de registres vocaux différents, et surtout à une chanteuse, luttant ainsi contre l'immobilisme des conservateurs. Il a introduit, par ailleurs, le chant responsorial. Dans la plupart des insirâf, dernier mouvement du mîzân, Loukili chante lui-même le premier hémistiche du vers poétique, en respectant les règles de la langue arabe ou celles du dialecte andalou-marocain, et confie le deuxième hémistiche à la chorale.
C'est une innovation importante car avant lui, le répertoire était confié à l'ensemble des chanteurs-instrumentistes, à l'exception du inshâd et du muwwâl. L'auteur de Mshâliyya l-Kbîra a modernisé également le répertoire de al-Âla, en adoptant quelques instruments occidentaux. Son entreprise de modernisation visait, selon lui, à rectifier ce que le temps avait dénaturé. Son audace ne s'est pas avérée vaine dans la mesure où elle a permis de dépoussiérer le legs andalou et de faire mieux apprécier la musique arabo-andalouse.
C'est pourquoi les autres maîtres vont suivre la voie qu'il a inaugurée.
Biographie
Né dans une famille de mélomanes qui l'initie à la musique. Il poursuit des études à l'Université al-Qarawiyyín, où il a consolidé sa formation musicale auprès des maîtres Brîhî et Mtîrî et au sein des zâwouya. Pour des raisons politiques, il s'est installé à Tanger en 1936.
Quatre années plus tard, Loukili a fondé l'association Ijwân al-Fann (les frères de l'art). Il a enseigné au conservatoire de Tétouan.
En 1952, il a été nommé à la tête de l'orchestre national de musique andalouse de la RTM. Durant toute sa vie d'artiste, Loukili, qui était un érudit, a bénéficié d'une grande considération.
Au Quaraouiyine, il rencontre ses premiers maîtres, Mohamed Zahi Berrada qui lui enseigne le oud, Mohamed Ayyoush et Abdelkader Kourrish qui l'initient au répertoire des san'a. Mais ses vrais maîtres seront Al-Brihi et Al-Mtiri, qui rendront d'ailleurs hommage à son talent. Jusqu'en 1936, Loukili fait partie de l'orchestre Al-Brihi à Fès, puis il repart pour Tanger où il fonde l'association Ikhwan al-fan qui organise des concerts et assure un enseignement musical.
Professeur au conservatoire de Tétouan, Loukili en profite pour approfondir sa connaissance du répertoire en apprenant les san'a' spécifiques des styles de Tétouan et de Chefchaouen. En 1952 il devient chef de l'orchestre de la radio, fonction qu'il assure jusqu'à sa mort à la fin de l'année 1988.
Sa vision musicale
Le style de Ahmed Loukili se caractérise par la précision du dawr (métrique poétique) et une parfaite maîtrise de l'utilisation des taratin (syllabes vides complétant le dawr), ainsi que par son souci constant de corriger les erreurs de langue et de grammaire très courantes chez les musiciens. Par un constant effort de recherche et d'analyse, il a également fait œuvre de restauration en exhumant des san'a partiellement oubliées dont il a reconstitué le mètre et certains passages mélodiques.
Laissant des élèves dans les villes où il a séjourné, Ahmed Loukili a également fait des adeptes un peu partout qui le tiennent, à juste titre, pour l'un des plus grand maître de la musique arabo-andalouse.
La conservation des documents concernant la sauvegarde des enregistrements visuels de My Ahmed depuis 1952 sont considérés comme d'une valeur artistique et culturelle inestimable.
La rediffusion des enregistrements en noir et blanc des années 60 et 70 sont considérés comme patrimoine culturel national au Maroc. Grâce à sa vision , il a pu créer un style propre à lui caractérisé par une interprétation fidèle où les ornements autres improvisations apparaissent très rarement ; l'utilisation et l'exploitation des possibilités acoustiques d'une large gamme d'instruments de musique y compris les tempérés (piano, clarinette…) ; une approche plus rigoureuse en matière de texte (correction des fautes grammaticales, métriques et de prononciation) ; la précision du dawr (mètre poétique) et une parfaite utilisation des taratin (syllabes vides complétant le dawr).
http://musique.arabe.over-blog.com/article-15792426.html


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