Le Premier ministre, Abbas El Fassi présidera, ce vendredi, une réunion avec les responsables du ministère de l'Economie et des finances et les représentants syndicaux des greffiers et autres agents de l'appareil judiciaire. L'objectif de la rencontre, selon des sources proches du dossier, est de trouver un terrain d'entente entre les deux parties à savoir le ministère de l'Economie et des finances et les syndicats des greffiers et des agents de la justice. Un arbitrage. Car après l'élaboration d'un statut pour les greffiers, le ministre de l'Economie et des finances, Salaheddine Mezouar a émis son veto, arguant que le règlement de cette procédure exigera des sommes d'argent considérables. La mission du Premier ministre est de trouver une formule, en prenant en compte les contraintes de l'Argentier du Royaume et les revendications des greffiers. Cette mission s'annonce difficile et tout porte à croire qu'elle ne parviendrait pas automatiquement à une solution dès ce vendredi, eu égard au fossé important qui sépare encore les deux parties. Et au cas où chaque partie camperait sur sa position, cela revient à dire que les greffiers sortiraient leurs griffes de nouveau et les débrayages continueraient à paralyser la machine judiciaire au niveau des différents tribunaux du Royaume. Selon des sources syndicales, les greffiers ne comptent pas tempérer et semblent décidés de poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction de leurs doléances. Celles-ci se résument en la réforme du statut du greffier et de l'ensemble du personnel administratif et judicaire. Selon les mêmes sources, les greffiers patientent à l'ombre et attendent depuis 2006, année durant laquelle un accord cadre a été signé entre les représentants syndicaux de cette catégorie des fonctionnaires de l'appareil judiciaire et le ministère de tutelle à l'époque de feu Mohamed Bouzoubaâ. Cet accord n'a jamais été appliqué. Et en plus, le ministère avait, entre temps, durci le ton en effectuant des retenues sur les salaires des grévistes. Aujourd'hui, les greffiers, rédacteurs judiciaires, délégués judiciaires et les autres fonctionnaires du secteur se réfèrent au discours du Souverain dans lequel, il a appelé le gouvernement à la révision du statut du corps de la magistrature et la promulgation du statut des greffiers.