Le doyen de la chanson marocain, Abdelwahab Doukkali, s'est déclaré «très fier» suite à l'hommage qui lui a été rendu lors des Journées musicales de Carthage, estimant, qu'à travers lui, c'est la chanson marocaine qui a été honorée. «Les journées musicales de Carthage constituent un évènement artistique de grande envergure qui réunit une pléiade de chanteurs, de compositeurs et de jeunes talents», a indiqué le chanteur marocain dans une déclaration à la MAP. Il a émis le souhait à ce que ces journées musicales, qui ont réservé une place particulière à la chanson marocaine, contribueront à enrichir le champ musical maghrébin, estimant que cette manifestation culturelle se veut une occasion où s'entrecroisent les différentes formes artistiques des pays du Maghreb. S'agissant de la participation du Maroc à ce Festival, qui s'est tenu du 18 au 25 courant, Doukkali, qui était également membre du jury du Festival, a indiqué que cette participation a été marquée par la présentation de grandes œuvres artistiques qui augurent d'un avenir prometteur pour la chanson marocaine. Né en 1941, Abdelwahab Doukkali est auteur d'une centaine de chansons et de compositions à grand succès aux niveaux national et arabe. Par ailleurs, les Journées musicales de Carthage ont été marquées notamment par une forte présence des artistes marocains dont la prestation a été fortement applaudie par le public présent. Ainsi, la chanteuse marocaine Fatine Hilal s'est vue décernée, lors de cette manifestation artistique, le Tanit d'argent pour la chanson «anta mouradi», paroles et composition de Ali Salhi, lors de ses journées musicales qui ont pris fin, samedi dernier, au théâtre municipale de Tunis. La soirée de clôture a été marquée par un hommage rendu, outre à Abdelwahab Doukkali, à une pléiade d'artistes arabes dont la chanteuse égyptienne Charifa Fadel et le violoniste tunisien Naceur Zghonda. Ces journées ont permis aux mélomanes d'assister à 35 concerts répartis sur cinq espaces culturels dans la capitale, animés par des artistes de Tunisie et de pays arabes dont le Maroc. Cette manifestation culturelle a été également marquée par les prestations de plusieurs artistes marocains notamment Hatem Amor, Mohamed Al Anbari, et Fatime Zohra Lahlou ainsi que la troupe Tagadda. La session a connu aussi la tenue d'un colloque international sur le thème «l'industrie musicale et les nouvelles technologies», des ateliers de luth et de la composition assistée par ordinateur et une exposition de documents et manuscrits musicaux rares. La soirée de clôture a été aussi marquée par la remise des prix aux lauréats des différentes compétitions de la session. Le palmarès s'est établi comme suit : - Le Tanit d'or, d'une valeur de 30 mille dinars tunisiens, a été décerné à la chanson «tasswira», paroles de Mouldi Houcine, composition du luthiste Tahar Guizani et interprétation du jeune chanteur Mohamed Dahleb (Tunisie). -Le Tanit d'argent, d'une valeur de 21 mille dinars tunisien, est revenu à la chanson «anta mouradi», paroles et composition de Ali Salhi et interprétation de la chanteuse marocaine Faten Helal. Prix de la compétition des compositions instrumentales: Le Tanit d'or, d'une valeur de 10 mille dinars tunisiens, est attribué à la composition «Samaiî Dorar» de Férid Ben Amor (Tunisie). Le Tanit d'argent, d'une valeur de 7 mille dinars tunisiens, a été décerné à la composition «La Kahena» de Otteil Maâoui (Tunisie). Prix de la compétition de l'interprétation en solo du luth/ : - Le Tanit d'or, d'une valeur de 10 mille dinars tunisiens a été attribué en ex aequo à Youssef Abbès Hassan (Irak) et Béchir Gharbi (Tunisie) - Le Tanit d'argent, d'une valeur de 7 mille dinars, a été décerné en ex aequo aux syriens Kanen Adnaoui et Mohanned Nasr.