Le Conseil de la ville de Casablanca a tenu vendredi une session extraordinaire consacrée à l'examen de l'impact des intempéries du 30 novembre dernier sur la métropole et le plan d'aménagement de la préfecture de Hay Hassani. La couleur était annoncée avant l'entrée du siège de la wilaya du Grand Casablanca où se tenait cette session extraordinaire. Plusieurs citoyens rassemblés en groupes observaient un sit-in sur place. La manifestation était cracheuse de slogans qui dénoncent la politique de la mairie notamment en matière de gestion des habitations menaçant ruine et l'opération du recasement des bidonvillois. Au même moment, l'ambiance de colère régnait également à l'intérieur de «l'Hôtel de ville». Juste après le démarrage de la session, Mustapha Rahine du parti authenticité et modernité (PAM) apostropha virulemment le maire Mohamed Sajid devant le représentant de l'autorité locale, les membres du bureau, les élus, les médias et plusieurs citoyens. Dans une intervention dans le cadre des «points d'ordre», M. Rahine a adressé de très graves accusations au maire qui était visiblement accablé par l'attaque. Il l'a directement et ouvertement accusé de dilapidation de deniers publics, trafic d'influence en mettant la main sur des terrains dans la ville, la falsification des élections à son profit en plus de la mauvaise gestion et la malhonnêteté. Cela a été dit dans une session publique et officielle. Juste après cette intervention incendiaire, plusieurs élus dans la salle ont indiqué que les autorités compétentes doivent diligenter une enquête minutieuse dans ce cadre. Et au cas où seulement une partie des accusations en question s'avèrera véridique, le maire doit être rappelé à l'ordre par la stricte application des lois en vigueur, ont souligné des élus scandalisés dans la salle. Et dans le cas où les inculpations seraient fallacieuses, l'élu du «Tracteur» accusateur doit assumer ses responsabilités, ont-ils répliqué. La session qui était prévue à 9 heures n'a démarré que vers 11 heures. Ce non-respect de la ponctualité a été aussi fermement critiqué par l'ensemble des élus. L'atmosphère était tendue et ponctuée de charivari et de tintamarre. A tel point que la maitrise de la séance semblait échapper au maire. Après les interventions dans le cadre des «points d'ordre», la session a été levée. Elle devait reprendre en début d'après-midi avec l'examen des impacts des intempéries sur la ville. De chauds débats devaient marquer l'examen de ce point.