Ahmed Salem Latafi, membre du CORCAS et du bureau politique du PPS, qualifie la proposition marocaine de concrète. Avec cette nouvelle approche, le Maroc va droit au but en mettant à nu toutes les allégations fallacieuses défendues par les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc. «C'est une bonne initiative. Le Maroc a toujours fait preuve d'ouverture, au moment où le front Polisario continue à camper sur sa position passive, réfutant toute proposition sérieuse et constructive», souligne Ahmed Salem Latafi, membre du CORCAS et du bureau politique du PPS. Loin de toute attitude de stagnation et de blocage, le Maroc a progressé faisant acte de suggestions pratiques qui donneront une nouvelle dynamique aux pourparlers entre les deux parties, affirme-t-il. Cette approche, selon notre interlocuteur, abrège le chemin de dialogue et va droit au but en évoquant tous les faux arguments brandis à tout bout de champs par les séparatistes. Salem Latafi met l'accent sur l'intérêt d'aborder la question de la représentativité de la population sahraouie. «Il faudrait qu'on arrive à convaincre la communauté internationale que le front Polisario ne représente pas à lui seul les sahraouis même ceux au sein des camps de Tindouf. Il y a à titre d'exemple le mouvement Khat Chahid», insiste-t-il Cette nouvelle approche témoigne aussi que le Maroc est déterminé à ne pas revenir à la case de départ. Plus encore, en suscitant le débat autour de la question de l'exploitation des ressources naturelles de la région sahraouie, le Maroc a fait montre de sa volonté d'aller jusqu'au bout de ce dossier en mettant à nu toutes les allégations fallacieuses des ennemis, affirme Salem Latafi. «Le Polisario ne cesse d'instrumentaliser la question de l'utilisation de la richesse naturelle du Sahara par le Maroc à des fins de propagande. Or, ce qu'il faut savoir, c'est que la richesse locale est insuffisante. Le phosphate de Boukraâ est déficitaire. Aussi faut-il noter que les ressources halieutiques ne peuvent en aucun cas permettre de répondre aux nécessités de la région», rappelle-t-il El d'ajouter que depuis la libération du Sahara en 1975, le Maroc a investi des sommes colossales pour faire sortir la région de la situation de précarité dans laquelle la colonisation espagnole l'a laissée. Un vaste programme d'investissement a été consacré aux provinces du Sud touchant les infrastructures de la région notamment les ports, l'aéroport, les routes, l'urbanisme, etc. Par ailleurs, l'appel par le Maroc de l'implication effective des Etats voisins est une piste importante pour faire avancer sérieusement le processus de dialogue, fait savoir Salem Latafi. «Le Maroc fait, une autre fois, preuve de franc-parler et pointe du doigt le fond du problème. Tout le monde y compris le Conseil de sécurité sait que l'interlocuteur réel dans ce dossier est l'Algérie. C'est lui qui tient les ficelles du conflit. Il doit donc s'investir de façon directe et positive», commente-t-il.