Le colloque international «logistiqua'10», sous le thème, supply chain management, levier de compétitivité en conjoncture de crise, a entamé ses travaux, jeudi dernier à l'hôtel Anezi d'Agadir. Durant deux journées d'affilée, ce symposium qui a drainé un parterre de chercheurs, des groupes de laboratoires universitaires et d'experts en la matière ainsi que des professionnels opérant dans des entreprises et des organismes publics a permis, de bout en bout, l'approfondissement de la réflexion et de la recherche de plusieurs pays autour de cette thématique de haute portée universelle. Initiée par l'Ecole Nationale de Commerce et de Gestion (ENCG), relevant de l'université Ibn Zohr d'Agadir, ambitionne de traiter les différents champs de recherche dans le domaine du supply chain management et les attentes des entreprises nationales et internationales par rapport aux progressions de la recherche dans ce domaine. Cet établissement, actif et novateur, a donc eu le mérite de rassembler une pléiade d'experts en la matière autour d'un sujet d'actualité, au vu des exigences des marchés de plus en plus fluctuants et aléatoires, à l'horizon de la mise en fonction des zones de libre échange, notamment celle du Maroc-Union Européenne, nécessitant, à coup sûr, de nouvelles compétences en logistiques, mais surtout en supply chain management. La compétitivité ardue est désormais de mise, au regard de l'ascension rude de la concurrence asiatique et de la mise en place des accords commerciaux, exigeant le développement inéluctable du produit local dont l'une des pistes essentielles demeure la logistique. Les paramètres temps, qualité et fiabilité sont indissociablement pris en compte pour se procurer une place au soleil dans l'arène planétaire. On ne saura occulter, dans ce sens, que les coûts logistiques au Maroc avoisinent 20% du PIB, un chiffre nettement excessif vu la qualité du service. Ces déficits s'illustrent plus particulièrement dans la faible qualité du transport routier, maritime…, les coûts du passage portuaire encore trop élevés, sans parler des déficiences au niveau des formations. Le dysfonctionnement des structures de nombre d'entreprises et leur cloisonnement et indigence en terme de circulation d'informations révèlent, sans ambages, leur besoin aux outillages logistiques leur permettant de concurrencer dans des conditions idoines, d'autant plus qu'on continue de peiner devant le vide institutionnel concernant la logistique, les plates-formes logistiques, la limitation de l'échange de données informatisées…L'importance de la tenue de ce séminaire sur la logistique en ce moment, est, en fait, une manifestation scientifique internationale qui a vu le jour dans la rive sud de la méditerranée. Il contribue, sans nul doute, à enrichir le débat sur le supply chain management, se familiariser avec le thème de logistique afin de tirer le meilleur parti des outils logistiques émergents, renforce les connaissances et les expériences dans le domaine de la logistique à travers les interventions et les réactions des séminaristes des différents secteurs et disciplines. Après la séance inaugurale au cours de laquelle des communications introductives, plusieurs interventions des professeurs ont été prononcées, en présence d'une large assistance, suscitant ainsi un échange des plus fructueux. On retiendra que cette cérémonie d'ouverture à été rehaussée par la participation du recteur de l'université de Las Palmas, du consul général d'Espagne à Agadir, du président de l'université Ibn Zohr, du président de l'université Sidi Mohamed Ben Abdallah, du secrétaire général de la coopération Euro-Maghreb, des universités en réseaux (CEMUR), du président de l'association marocaine de logistique, des directeurs de maintes écoles nationales…On saluera, enfin, l'effort colossal déployé par le comité d'organisation co-présidé par Abdelaziz Bendou, directeur de l'ENCG d'Agadir et Ouafae Zerouali Ouariti, ainsi que Hicham Mohamed Hamri, enseignants chercheurs à l'ENCG, encadrants du colloque international, sans omettre le rôle incisif des étudiants, en particulier la toute sympathique Houda Benjebbour. Nous y reviendrons.