Sahara: une délégation française se rend à Laâyoune pour rencontrer le MINURSO    Accord de coopération Maroc-Union européenne : un programme de formation professionnelle doté de 75 millions d'euros    Placements financiers : fin de l'ère des rendements garantis    L'inflation en légère hausse en février    Bourse de Casablanca : clôture dans le vert    Contrôles fiscaux : dans les coulisses du ciblage    Xu Leil : « L'économie marocaine parmi les plus prometteuses et dynamiques en Afrique »    Sonasid : une stratégie d'investissement soutenue par des fondamentaux solides    L'aviation au service de l'économie marocaine : Chiffres clés et retombées    ANSS : Une plateforme géodécisionnelle bientôt employée pour évaluer les besoins    Espagne: L'extrême droite s'attaque à un programme d'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine    Fermeture de Heathrow : le patron d'IATA évoque des "manquements" de l'aéroport    Turquie : Erdogan refuse de "céder à la terreur de la rue"    Le Maroc renforce son arsenal de missiles : les forces armées s'entraînent sur le système de lance-roquettes avancé PULS.    Football: Le FC Barcelone repousse son retour au Camp Nou    Ramadan : Le montant de Zakat Al Fitr fixé à 23 DH par personne    Traitement du VIH : le Maroc souhaite introduire de nouvelles molécules    Révision des pensions de retraite : une revalorisation graduelle pour préserver le pouvoir d'achat des anciens fonctionnaires    Programme de rénovation des infrastructures hospitalières : une allocation budgétaire inédite pour la refonte du système de soins    Nouvelle réglementation foncière : une simplification des procédures pour sanctifier la sécurisation des titres de propriété    Épisode 3 - Ramadiet : Quel est le moment idéal pour pratiquer du sport pendant le Ramadan ?    Les températures attendues ce vendredi 21 mars 2025    Paysage médiatique : Le coup de gueule de l'ANME    Le Maroc contracte un prêt de 100 millions d'euros auprès de la KFW pour appuyer sa politique climatique    CDH : Un militant sahraoui appelle à en finir avec l'impunité dont jouissent les dirigeants du Polisario    Le temps qu'il fera ce vendredi 21 mars 2025    Soutien aux projets culturels et artistiques pour 2025 : prolongation jusqu'au 25 mars du délai de dépôt des candidatures    Sahara : Les FAR testent avec succès les missiles israéliens PULS    CIO : Une Zimbabwéenne élue présidente du Comité International Olympique    CPS-UA : Le Maroc plaide pour une Intelligence Artificielle africaine éthique et souveraine    Espagne : Interpellation d'un partisan de Daech, en collaboration avec la DGST    Les Marocains dispensés de visa pour plusieurs destinations    Le Maroc condamne fermement les attaques israéliennes à Gaza    Julien Mesbahi convoqué avec la sélection marocaine U20    Les Lions de l'Atlas bouclent leur dernier entraînement, Igamane et El Hilali sur un nuage    CAN-U17 (Maroc 2025): Quatre stades à Casablanca, Mohammedia, Berrechid et El Jadida accueilleront la compétition    Chemsdine Talbi : Mon rêve d'enfant se réalise avec l'équipe du Maroc    Gaza : Le Maroc condamne les violations du cessez-le-feu par Israël, un «défi» pour la paix    Monia Rizkallah, la virtuose aux mille nuances    The International Improvisation Festival of Morocco returns for a vibrant 6th edition    1⁄4 . LDC : Meknès accueillera ''FAR-Pyramids'' le 8 avril prochain    Q. CDM Asie / 3e tour: Irak-Koweït en affiche en fin d'après midi    Interview avec Ayoub Lahnoud : « "Dem El Mechrouk" est une histoire locale, loin d'une adaptation égyptienne »    Tanger : Adrien Brody, on the road again…    Belgique : Ayoub Gretaa rafle le Prix d'Interprétation au Love International Film Festival de Mons    Hilale plaide à New York pour un Moyen-Orient exempt d'armes de destruction massive    Comediablanca : Hanane El Fadili et Roman Frayssinet en tête d'affiche pour le 2e acte!    Le cinéaste égyptien Amir Ramsès rejoint le jury du festival de Tétouan    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Driss Roukhe : Un parcours épineux
Publié dans Albayane le 28 - 11 - 2010

Orphelin à 7 ans, Driss Roukhe a trouvé grâce auprès du « père des arts ». Né dans un milieu défavorisé, affecté par la perte précoce de son père, Roukhe a découvert dans le théâtre le moyen de prendre une belle revanche sur le destin. Portrait. «C'est sur le fumier que poussent les plus belles fleurs». Cette phrase proverbiale s'applique parfaitement à Driss Roukhe. Issu d'un milieu pauvre, Roukhe n'est pas né avec une cuillère d'or à la bouche. Fils de marchand modeste, l'enfant devait affronter avec ses six frères des conditions de vie difficiles.
Le décès prématuré du père en 1975, Roukhe avait alors sept ans, en rajouta à la souffrance d'une famille déshéritée. L'enfant n'a eu aucun recours contre sa condition. A part cette belle graine de comédien qui a explosé sur le terreau de son quartier natal à Meknès, «Dyour Jdad B'ni M'Hamed». Et puis à «Ibn Toumart», l'école où l'enfant se fit remarquer par son don pour le spectacle. «J'étais sollicité à plusieurs occasions pour faire du théâtre, lors des fêtes du Trône, ou de fin d'année», se rappelle-t-il avec joie.
La graine allait pousser plus tard à l'ombre du collège «Allal El Fassi», où en plus de sa vocation de petit comédien, le potache se découvre une irrésistible passion pour l'animation. Plus irrésistible encore sera son penchant pour le ballon rond. « En plus du théâtre, je rêvais de faire du football», se souvient-il. « J'étais présupposé à intégrer le club de Meknès», ajoute-t-il. Simplement, une fracture fatale à la jambe fit partir ce rêve en fumée. Mais contre cette mauvaise fortune, Roukhe fit bon cœur. « J'ai du coup renoué avec mes études au lycée Ibnou Al Haytam, pour me consacrer à la littérature».
Parallèlement à ses études littéraires, l'adolescent établit des contacts avec plusieurs associations et troupes de théâtre, dont « Rouad Al Khachaba» (Les Pionniers de la scène) et « Foursane Al Khachaba» (Les Chevaliers de la scène). Roukhe se dit redevable à la vie associative de lui avoir permis de fourbir ses armes de moniteur. Déshérité, il y trouvera la possibilité de cimenter son expérience d'animateur culturel. «Dans le cadre des colonies de vacances, organisées à l'époque par le ministère de la Jeunesse et des Sports, j'ai monté des sketches et animé des jeux au profit des enfants», explique-t-il.
Roukhe en a tiré une occasion de se faire un peu d'argent de poche mais aussi et surtout de faire une connaissance qui changera le cours de son parcours. «Alors que j'étais en colonie à Ras-el- Ma (Ifrane), j'ai rencontré Tanan Boussif, un lauréat de l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle (Isadac).
Ayant découvert mon penchant pour le théâtre, il m'a appris que l'ISADAC venait de lancer un appel à candidature à l'intention des bacheliers désireux de suivre une formation théâtrale. Pourquoi ne pas se présenter à ce concours, me demanda-t-il ?». « Je devais alors choisir entre faire l'ISADAC ou poursuivre mes études à la Faculté des lettres et des sciences humaines Moulay Smaïl». « Après consultation de ma mère, je me suis résolu à intégrer l''ISADAC », relate-t-il. En 1990, Roukhe a réussi son concours d'admission à cet institut.
Mais la joie de la réussite ne tardera pas à se fracasser contre la dureté de la vie estudiantine. Et de nous égrener le chapelet des difficultés. «Pas de cité universitaire, modestie de la bourse d'études (1300 dirhams par trimestre), frais du loyer, cherté des livres, du transport…». Ce sont là autant de charges qui ont failli porter le jeune étudiant à renoncer à l''ISADAC trois mois après son admission. « N'eût été l'encouragement de mon professeur, Jamaleddine Dkhissi, j'aurai fini par abandonner», reconnaît Roukhe.
Ragaillardi, l'étudiant entame une longue et belle trajectoire. A l'époque où un étudiant de l''ISADAC peine encore à maîtriser les b.a.-ba du théâtre, Roukhe avait déjà tourné dans des films étrangers comme «Rencontre avec la Bible», joué aussi dans deux pièces de théâtre de Carlo Goldoni «A la recherche du mari pour ma sœur» et «Arlequin, valet de deux maîtres».
En 1993, Roukhe se verra proposer par le compositeur franco-marocain Ahmed Essyad un rôle dans l'opéra « Le Collier des ruses». Une nouvelle étape pour Roukhe se dessine. Le comédien fera son premier voyage en France.
A Strasbourg, où une tournée avec « Le Collier des ruses» était prévue, Roukhe aura la chance de côtoyer la fine fleur des milieux de culture français : le metteur en scène Antorres, le directeur du Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris Marcel Bozollet (Ndlr : actuellement directeur de la Comédie française), sans oublier le ministre de la Culture Jacques Toubon. Sérieux et talentueux, Roukhe se verra offrir une bourse d'études au Conservatoire de Paris.
Dans la capitale française, il rencontre le jeune réalisateur Fawzi Bensaïdi qui lui propose un rôle dans la pièce « La noce chez les petits bourgeois» (adaptation d'un texte de Bertolt Brecht). Suivra une étape fructueuse de stages de formation à l'équitation, à l'écriture de scénario avec Jacques Douillon (réalisateur du long-métrage « Raja», personnage interprété par la Marocaine Najat Bensalem)… Entre-temps, Roukhe a bénéficié de bourses pour assister à plusieurs festivals de théâtre dont celui d'Avignon. « A Paris, j'ai eu l'occasion de voir plusieurs films qui m'ont bouleversé dont La jeune fille et la mort de Roman Polanski et Paris-Texas de Wim Wenders», se réjouit-il.
De retour au Maroc, Roukhe décroche un poste de professeur d'art à la délégation du ministère de la Culture. Plus tard, il montera sa propre troupe «Théâtre des Sept» grâce au soutien du ministère des Affaires étrangères français. Pour cette troupe, il adaptera et mettra en scène plusieurs pièces de théâtre : «L'adolescence retardée» de l'Irlandais Donagh McDonagh «Fando et Lise» de Fernando Arrabal… Adaptateur, Roukhe écrira sa première pièce de théâtre intitulée « Aouicha». Suivie de 8 pièces écrites entre 1995 et 2005.
En 1998, il décroche à Rabat un rôle dans la pièce «Mademoiselle Julie» du metteur en scène irakien Jawad El Assadi. Cette pièce, écrite par le Suédois Gottenborg, fera l'objet d'une tournée en Suède. Gotenborg, Stockholm… ce sont là quelques étapes qui ont permis à Roukhe de faire la connaissance de plusieurs personnalités des milieux d'art suédois : Eva Bergman, Karin Westrlund, Gü Mulla… En 1999, re-cap sur le Maroc où une carrière fructueuse attendait l'artiste.
Acteur expérimenté, Roukhe sera appelé à jouer dans les films « Les amis d'hier» et « Mon samedi soir» de Hassan Ben Jelloun, «Aouchtam» et « Et après…» de Mohamed Ismaël, « Frontières» du réalisateur algérien Mostafa Djaâjaâ, «Regard» de Nourdine Lokhmari, «Les quatre cent et un coups»
Et «colère» d'Abdelhay Laraki, « Abdou chez les Almouhades” de Saïd Naciri et “les anges de Satan” de Ahmed Boulane ; “Taxi blanc” de Jamal Souissi etc.. S'agissant de télé, Roukhe tournera dans les téléfilms «Le jeu d'espions» de Hakim Nouri, « Amouaj al-barr» de Mohamed Ismaël, « Petits secrets» d'Aziz Salmi, « Cris dans le silence» de Jamel Belmejdoub… Pour ce qui est de télé feuilletons, il faut retenir ses performances dans «Dwayr z'man» de Farida Bourkia, «Hab lamzah» de Chakib Benomar, « Khalkhal Al Batoul» de Belmejdoub…etc.
En dépit de cette cascade de propositions, Roukhe trouvera le temps de nourrir sa passion pour le théâtre.
Entre 2004 et 2005, il a écrit et mis en scène plusieurs pièces dont «Bladi, mon pays», «La dernière danse»… Et ce n'est pas tout… Roukhe se prépare à monter son nouveau spectacle «Poupées en papier contre le programme». Et réaliser deux film pour le cinéma *chaos * et * la danse du vent* et bien sur incarner des rôles pour le cinéma et la télévision…etc.
http://www.pointinfo.org/roukhe/Biographie_a3.html


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.