La Chambre des Conseillers, l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) ont signé, lundi à Rabat, une convention de partenariat visant la promotion de la culture des droits de l'enfant, en particulier au niveau local. Signée par le Président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah, le directeur exécutif de l'ONDE, M. Said Raji, et le représentant de l'UNICEF au Maroc, M. John Benoit Manis, la convention vise à associer les Conseillers, en tant qu'élus locaux, aux actions de sensibilisation sur les questions de l'enfance et de la défense des droits de l'enfant, ainsi qu'au diagnostic de la situation de l'enfance dans les différentes régions, provinces et communes du Royaume, et ce afin d'activer de façon optimale la Convention internationale relative aux droits de l'enfant. L'UNICEF s'engage, en vertu de cet accord, à partager ses expériences internationales en matière de coopération avec les institutions législatives dans le domaine des droits de l'enfant, à informer les parlementaires des résultats de ses recherches et enquêtes sur la situation de l'enfance au Maroc, notamment les obstacles qui entravent la concrétisation sur le terrain des droits de l'enfant. Pour sa part, la Chambre des Conseillers organisera des compagnes de sensibilisation et de mobilisation sociale sur des thèmes ayant trait aux droits de l'enfant au Maroc. Quant à l'ONDE, présidé par SAR la Princesse Lalla Meryem, il s'engage à collecter et analyser toutes les données et informations en la matière, à effectuer d'études scientifiques sur la situation de l'enfance au Maroc, et à défendre les droits de l'enfant à la lumière des résultats réalisés. Dans une déclaration à la presse, M. Biadillah a souligné l'importance de cette convention qui, a-t-il dit, intervient en application des Hautes directives Royales contenues dans la lettre adressée par SM le Roi Mohammed VI aux participants au 12-ème Congrès national des droits de l'enfant, organisé en 2008 à Marrakech. Elle traduit également l'adhésion de la Chambre à la mise en oeuvre du plan décennal pour l'enfance (2006-2015) et consolide davantage les acquis qui ont été réalisés dans ce domaine, notamment à travers la création de l'ONDE, la mise en place du Parlement de l'enfant, l'adoption du Code de la famille et l'amendement de la loi relative à la nationalité, a ajouté M. Biadillah. La convention permettra aussi aux Conseillers, en tant que force consultative et partant de leur responsabilité législative, de s'associer aux différentes actions visant l'amélioration de la situation de l'enfance au Maroc, et l'inclusion des questions de l'enfance dans les programmes locaux, en particulier dans les régions éloignées et marginalisées. Pour le directeur exécutif de l'ONDE, cet accord traduit les Hautes directives Royales contenues dans la lettre adressée par SM le Roi Mohammed VI aux participants au 12-ème Congrès national des droits de l'enfant de Marrakech, dans laquelle le Souverain a exhorté tous les acteurs concernés à oeuvrer ensemble dans le cadre d'une approche participative à même de promouvoir les droits de l'enfant aux niveaux local et régional. Signée à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'Enfance (20 novembre), cette convention prévoit des actions de sensibilisation, l'organisation d'ateliers de travail conjoints et la réalisation d'un programme d'archivage en vue de vulgariser la Convention relative aux droits de l'enfant, a indiqué M. Raji. Pour sa part, le représentant de l'UNICEF au Maroc a salué la particularité de ce partenariat tripartite qui «illustre l'engagement consolidé, constructif et concret du Maroc pour améliorer la situation des enfants, et respecter et défendre leurs droits», indiquant que «ce partenariat innovateur est un modèle pour les autres pays de la région». La convention permet au Parlement marocain de contribuer aux efforts entrepris par l'UNICEF en partenariat avec le gouvernement et l'Observatoire pour garantir le respect des droits de l'enfant, a-t-il ajouté, précisant que l'action de l'Institution législative pourrait englober des domaines tel que la santé et l'éducation, et ce à partir de ses prérogatives en matière de contrôle de l'action gouvernementale.