Le Maroc célèbre le 20 ème anniversaire de la Convention des droits de l'enfant. Cette journée a été marquée par la signature d'une charte destinée à intégrer les droits de l'enfant dans les plans de développement communaux. Le Maroc célèbre le 20ème anniversaire de l'adoption de la Convention des droits de l'enfant à Marrakech sous la présidence de SAR la Princesse Lalla Meryem, présidente de l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE). Une charte d'engagement des communes pilotes qui abriteront la nouvelle expérience des Communes amies des enfants et des jeunes a été signée à cette occasion. Cette initiative est lancée conjointement par la Direction générale des collectivités locales, le ministère de la Jeunesse et des Sports, l'ONDE, l'UNICEF et l'UNFPA. L'objectif étant d'intégrer les droits de l'enfant dans les plans de développement communaux. Autrement dit, il sera question de renforcer les capacités des collectivités locales afin de tenir les engagements nationaux pour la réalisation des droits de l'enfant et des jeunes. Les communes pilotes, qui abriteront cette expérience, sont les communes rurales de Aït Ouallal à Zagora, Ouiselssate à Ouarzazate, Beni Mathar et Guenfouda à Jerrada et la commune urbaine de Tata. Cette journée est avant tout l'occasion de dresser le bilan de deux décennies de mise en œuvre de la convention. Les défis à relever sont de taille notamment en matière d'éducation et de santé. «Il reste encore beaucoup à faire concernant la mortalité infantile et maternelle. De nombreux défis sont à relever et sont perceptibles au niveau de la qualité de l'enseignement, le travail de l'enfant et la participation des jeunes au développement du pays», affirme Aniss Maghri, porte-parole de l'Unicef Maroc. Et d'ajouter que : «les jeunes qui constituent un capital démographique ne bénéficient pas d'une intervention intégrée de tous les intervenants. Pour remédier à cette situation, le processus d'élaboration de la stratégie nationale intégrée de jeunesse vient d'être lancé et devra aboutir en 2010 ». Pour les prochaines années, et en vue de dépasser ces contraintes, les efforts doivent être maintenus pour que les politiques publiques, nationales et locales, les lois, les règlements et le budget puissent être déclarés amis de l'enfant. Malgré ces nombreux obstacles, d'importantes réalisations ont été menées. «Il y a une ferme volonté politique de l'état d'aller de l'avant. Il faut noter une harmonisation des textes de lois avec les dispositions de la convention des droits de l'enfant. Des efforts importants ont été réalisés concernant la scolarisation et la santé de l'enfant. Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est passé de 89 pour 1000 naissances vivantes en 1990 à 34 pour 1000 naissances vivantes en 2009», souligne M. Maghri. «Quant à la question de la protection de l'enfant, la société marocaine a fait preuve de courage en soulevant plusieurs tabous en l'occurrence l'exploitation économique et sexuelle des enfants, la violence à l'égard des enfants. Le ministère du Développement social en partenariat avec l'Unicef travaille sur la mise en place d'un système intégré de protection de l'enfant. Des unités de protection ont déjà vu le jour à Marrakech et Casablanca», poursuit-il. En ratifiant en 1993 la convention des droits de l'enfant, le Maroc a mené une série de réformes dans le domaine de l'enfance. Des réformes qui se sont manifestées à travers la création du Congrès national de l'enfant érigé par la suite en Observatoire national de l'enfant, la constitution du Parlement de l'enfant. Il faut aussi mentionner l'adoption en 2006 du Plan d'action national pour l'enfant (PANE) qui constitue une véritable feuille de route pour l'intervention de toutes les parties prenantes dans le domaine de l'enfance.