Le gouvernement irlandais se réunira dimanche pour approuver le plan de réduction du déficit public pour les quatre prochaines années, annonce samedi l'Irish Times. Ce plan, ajoute le quotidien, devrait être dévoilé mardi, avant le programme d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI). Vendredi, un membre du gouvernement irlandais avait annoncé, sans donner de date précise, que le plan de réduction du déficit serait publié en début de semaine prochaine. “Le cabinet se réunira demain pour approuver les 160 pages du document qui détaille la manière dont l'Etat va réduire ses dépenses”, écrit l'Irish Times, ajoutant que la date a été avancée pour que le plan soit bien identifié comme une initiative gouvernementale plutôt que comme une exigence du FMI et de l'UE. Un plan distinct portant sur la restructuration du secteur bancaire devrait en outre être achevé ce week-end, ajoute l'auteur de l'article. Des représentants des deux institutions se trouvent à Dublin pour définir les contours de ce programme destiné à aider l'Irlande à étayer un secteur bancaire en crise. Certaines sources ont estimé que l'Irlande devrait avoir besoin d'une aide de 45 à 90 milliards d'euros, selon qu'elle est destinée uniquement aux banques ou également à la dette publique. Le mois dernier, le gouvernement irlandais a porté à 15 milliards d'euros, soit le double de la précédente estimation, le montant jugé nécessaire pour enrayer le déficit budgétaire d'ici 2014 et éviter le recours à un plan de sauvetage, mais l'initiative n'a pas apaisé les marchés financiers. L'inquiétude au sujet du secteur bancaire et le projet d'inspiration allemande visant à créer un dispositif de restructuration de la dette des pays de la zone euro a considérablement pesé sur le coût des emprunts d'Etat irlandais, ce qui a amené Dublin à entamer des discussions avec l'UE et le FMI en vue d'une d'aide. S'exprimant samedi en marge du sommet de l'Otan à Lisbonne, le président français Nicolas Sarkozy a dit s'attendre à ce que l'Irlande relève son impôt sur les sociétés. “Il va de soi que confronté à une situation de cette nature, il y a deux leviers à activer, celui des dépenses et celui des recettes”, a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse.