L'Union Nationale des Ingénieurs Marocains (UNIM) a observé, jeudi 11 Novembre, une grève nationale et un sit-in devant les ministères de l'économie et des finances et le Haut commissariat aux eaux et forêts. Près d'une centaine d'ingénieurs marocains ont protesté contre ce qu'ils ont qualifié d'«humiliation de l'ingénieur marocain». «Pour un statut moderne et démocratique du cadre ingénieur», «Pour des bureaux d'études d'ingénierie marocains», des messages forts qui traduisent la détermination de ces ingénieurs malgré un moral qu'ils qualifient au plus bas. Cette action, 3ème en un an, dénote de la montée de la tension entre le gouvernement et les ingénieurs suite au désaccord survenu à propos du dossier revendicatif défendu par l'UNIM. Abdellah Saâidi, secrétaire général de l'UNIM, explique que «Cela fait deux ans que nous revendiquons un dialogue sérieux et responsable avec le gouvernement et nous n'avons toujours pas obtenu satisfaction de nos revendications». L'Union appelle à une révision de fond en comble du statut de la profession, notamment en ce qui touche à sa réglementation, à quoi il faudrait ajouter la nécessité d'évaluation du processus de formation des 10.000 ingénieurs. Les revendications salariales sont aussi à l'ordre du jour. L'UNIM appelle à une revalorisation générale des salaires tenant compte du statut social de l'ingénieur. Des salaires en bas de la grille, selon Abdallah Saâidi «6000 DH pour un ingénieur d'Etat débutant et pas plus de 12 000 DH pour celui en fin de carrière».