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Houcine Slaoui : Un chef d'œuvre toujours revisité
Publié dans Albayane le 31 - 10 - 2010

Il fut l'un des premiers chanteurs marocains. Pourtant, il n'a jamais obtenu le statut d'artiste du peuple. La naissance présumée de Houcine Slaoui pourrait se situer vers 1918. Lui qui mourut si jeune, a néanmoins légué à la postérité des chefs-d'œuvre d'authentiques créations pleines de fraîcheur et d'humour, une sorte de satire sociale de bonne teneur. L'itinéraire de cet artiste hors pair, était marqué par une série de ruptures et de mutations; au début, il reproduisait, comme les jeunes de sa génération, les chansons en vogue qu'ils avaient l'habitude d'écouter dans les places publiques, et qu'ils avaient capté des disques «tournés» avec les rares électrophones disponibles chez les grandes maisons; il y avait aussi, et probablement, les chansons des films égyptiens qui alimentaient les salles marocaines depuis les années 1930; plus tard, on comprendrait donc mieux comment s'est constitué l'univers mélodique et compositionnel de Slaoui.
Après la Seconde Guerre mondiale, il se lia d'amitié avec un Français, un pianiste de Casablanca, qui décida de l'aider à enregistrer à Paris; il passa alors d'un artiste des places publiques à un meilleur statut après avoir été accepté par la firme «Pathé Marconi» qui allait lui enregistrer près d'une trentaine de chansons et sketchs.
Grâce aux enregistrements, Houcine Slaoui est devenu célèbre sur tout le Maghreb, contrairement à beaucoup de ses contemporains dont on ne connaît aujourd'hui que le nom; c'est le cas de Boujem'a al Farrouj que certains jugent plus important que Slaoui, mais dont on ne possède malheureusement pas de témoignage sonore.
Houcine Slaoui avait adopté un style éclectique dans son traitement des gammes, rythmes et styles marocains; il cherchait comme tout «hlayqi» (chanteur ambulant de la halqa) à satisfaire tous les goûts et choisissait de chanter «à la manière de...» en intégrant tous les genres régionaux dans un moulage tout personnel.
Il utilisa, de ce fait, un nombre important de gammes et de rythmes marocains mais également des modes de la chanson arabe d'Orient, qu'il stylisait et conditionnait par le rythme et le parler marocain.
Dans ce sens, la chanson de Houcine Slaoui peut être considérée comme une phase médiane entre la chanson populaire folklorique «ahâzîj» et le style élaboré de la chanson dite «moderne».
Le lien que Slaoui entretenait avec une thématique populaire imposait des limites à sa mélodie et à ses choix en matière de composition; pourtant il conférait à celle-ci une touche de vivacité et de vigueur; sa chanson qui était souvent musicalement mono-thématique procédait par des répétitions dont ne se lassaient pas les auditeurs à cause de la variété des tons que devaient comporter le texte poétique et sa prosodie.
Slaoui était surtout le témoin d'une époque mouvementée et d'une génération qui avait connu les affres de la Seconde Guerre mondiale ainsi que ses retombées sur les colonies françaises: mobilisation des forces vives pour les fronts européens, disette et rationnement dans tout le territoire chérifien, bouleversement des habitudes et changement de mœurs consécutifs au contact brutal avec les populations occidentales; on n'avait, pour comprendre cela, qu'à écouter les deux célèbres «Hdi Rassek» (faites attention) et «Al Mirikan» (les Américains).
L'Histoire réservait pourtant une fin tragique à l'artiste; on ne sait pas de quoi il était mort, mais il avait en tout cas souffert d'un mal terrible; ce qui avait alimenté à son sujet une légende de martyr qui pouvait nous rappeler celui des authentiques artistes romantiques du XIXème siècle. Etait-il vraiment empoisonné pour une raison mystérieuse, aurait-il été l'objet d'une intrigue de femmes, ou était-il victime d'une overdose ? Etrange destin.
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