Du jamais vu dans les annales de la pratique politique et représentative dans notre pays ! En fait, lors de lasession d'octobre, le président du conseil communal d'Agadir, en même temps, chef de gouvernement s'est récemment permis de mépriser une jeune conseillère en lui signifiant qu'elle avait à faire àun« Sénior », alors qu'elle était encore en catégorie « Junior » (sic) ! Une attitude hautaine qui non seulement tente d'intimider une brave femme qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs à travers son aura politiqueet sa vista intellectuelle, mais qui nuit sans scrupule à cette instance constitutionnelle. L'auteur de cette conduite altière dédaigne de faire de la politique quoiqu'il préside un parti et oblige ses interlocuteurs à éviter de proférer undiscours politique qui lui échappe carrément et à se contenter d'émettre un langage inintelligible auquel il s'habitue à faire. Visiblement, il a l'air de confondre l'acte politique et l'acte partisan, au sein d'une instance collégiale où s'affrontent lespositions politiquesémanantde formations partisanes.Or, dénué de l'un et l'autreet par ce comportement condescendant envers l'action politique dans le sens noble du terme, il donne la preuve de ses limites, au point de tourner en dérision. Sans doute s'absente-t-il aux sessions du conseil communal,de crainte de verser dans les bévues comme il en a l'habitude, d'autant plus que cette fois, il se ridiculise de plus belle devant une jeune militante qui lui a asséné, en toute maturité majeure, une leçon d'aptitudepolitiquede haute qualité. En effet, la répliquede l'intervenante, donnée avec aisance, s'était focalisée sur la dilapidation des deniers publicsqu'énonce le projet de budget pour le compte de l'année 2025. En fait, elle faisait constater qu'il y avait une redondance relative aux lignes budgétaires et qu'il fallait les regrouper afin de rationaliser les fonds de la commune. Dans le même ordre d'idées, elleévoque le point des piscines municipales qui a fait couler beaucoup d'encre, à travers les réseaux sociaux, du fait de location desespaces à un organisme étatique dont l'accès serait payant à des prix jugés trop élevés, par rapport auxbaigneurs. Cette décision fort contestée d'ailleurs aussi bien par l'opposition que la population. Disons que le président aura transmué cette institution communale en une aire consacrée seulement aux catégories dites « Inférieures »dans le jargon sportif (poussin, benjamin, cadet, junior), tandis que les autresdébats sont réservés aux «Seniors ».Il aura fait fi aux mutations qui s'opèrent dans la physionomie de la société où les jeunes trônent en leadership de grands changements sociétaux !