Depuis déjà quelques temps, les petits commerçants haussent le ton, suite aux mesures relatives à la facturation sur les produits. Le syndicat national des diverses professions de commerce s'y oppose et le fait savoir haut et fort. Sa rage ne fait que s'intensifier face au «boycott» du ministre de tutelle aux festivités du 40e anniversaire de leur institution sectorielle, auquel ont assisté nombre d'acteurs du monde politique, syndical, associatif et autres. Le bras de fer fait monter au créneau les opérateurs des fonctions libérales et leurs interlocuteurs directs qui semblent dédaigner leurs doléances. A la différence de cette attitude altière qui aurait mis de l'huile dans le feu, l'Exécutif s'attelle à désamorcer cette boursoufflure qui aurait excité cette large frange de la société active. Dans le même ordre d'idées, on croit savoir qu'une nouvelle structure associative dont le «roussi» partisan se fait sentir dans les airs, serait créée, sous les auspices de la sensibilité dont fut «colorié» le chef de file du ministère en question. Pis encore, ce dernier aurait prétendu que ce nouveau-né serait son locuteur à qui reviendrait la charge de soumettre des suggestions inhérentes à l'élaboration des nouvelles dispositions du domaine. De plus, selon des sources concordantes, il paraît que des discordances auraient également atteint ses rapports avec les chambres de commerce, au point de les ignorer quoique leur mission soit d'une importance judicieuse. Il convient de rappeler que les CCIS, quoique leur rôle soit consultatif sont des institutions constitutionnelles et des administrations publiques dont les prérogatives consistent à tonifier le tissu commercial et industriel, aux côtés de tous les partenaires concernés. Il va sans dire que la loi 12-38 qui prive les CCIS de leur présence aux conseils préfectoral et régional et, de ce fait, diminue les représentants des CCIS à la Chambre des conseillers, n'est pas de nature à faire avancer les choses, selon certains intervenants dans le secteur du commerce. Pis encore, ces institutions constitutionnelles auraient été vidées de leur rôle de représentants des commerçants par «un contrat programme», proposé, semble-t-il, par un bureau d'études payé par l'argent de ce commerçant (décimes additionnels), tout en tentant de transformer les entreprises pour «fabriquer» des projets. Le comble, c'est de réduire le nombre des CCIS au Maroc de 28 à 12, au lieu d'en rajouter, à croire les déclarations des plaignants du secteur.