Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sont «sérieux dans leur volonté de parvenir à un accord de paix», a affirmé, mercredi à Al Qods, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. «Ils entrent dans le vif du sujet et ont commencé à aborder les questions clé dans des discussions en face à face», a déclaré Mme Clinton à la presse après une rencontre avec le président israélien, Shimon Peres avant une nouvelle série de pourparlers de paix. Le président palestinien et le Premier ministre israélien reprennent mercredi à Al Qods leurs discussions pour tenter de surmonter le différend sur les colonies juives de Cisjordanie qui menace la poursuite de pourparlers de paix. Au lendemain d'entretiens à Charm el-Cheikh, en Egypte, qui n'ont pas donné de résultat, Benjamin Netanyahu doit s'entretenir en tête à tête avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, avant que Mahmoud Abbas ne les rejoigne pour une nouvelle rencontre trilatérale. «Je crois qu'ils sont sérieux dans leur volonté de conclure un accord (...) Le temps est venu pour cela et ils sont les dirigeants que les Etats-Unis soutiendront pour prendre les décisions difficiles», a ajouté Mme Clinton. L'Autorité palestinienne appelle l'UE à jouer un rôle actif dans le processus de paix Pour sa part, l'Autorité palestinienne a appelé mardi l'Union européenne (UE) à jouer un rôle actif dans le processus de paix au Proche-Orient. «Il est important que l'UE joue un rôle actif dans le processus politique», afin «de mettre un terme à l'occupation et permettre au peuple palestinien de créer un Etat indépendant avec pour capitale El Qods», a déclaré à la presse le Premier ministre palestinien Salam Fayyad. M. Fayyad, qui recevait dans la journée en Cisjordanie le représentant de l'UE, Christian Berger, a souligné la nécessité que «la communauté internationale assume directement ses responsabilités dans l'achèvement de l'occupation» israélienne des terres palestiniennes. Les déclarations du responsable palestinien interviennent alors que le deuxième round des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens sous supervision américaine, a débuté mardi à Charm el-Cheikh en Egypte. …Et Paris appelle à «une plus grande association» du Quartet et de l'UE De son côté, la France appelle à «une plus grande association» du Quartet et de l'Union européenne (UE) au processus de Paix qui marque «une nouvelle étape positive» avec le sommet de Charm El Cheikh qui s'ouvre mardi dans la station balnéaire égyptienne, a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay. «Une plus grande association du Quartet et de l'UE au processus en cours permettrait de renforcer ses chances de succès», a assuré mardi M. Bernard Valero, lors d'un point de presse quotidien. Il a souligné que la tenue aujourd'hui du sommet de Charm El Cheikh, quelques jours après la relance des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens à Washington, marque «une nouvelle étape positive» dans le processus de Paix. «Dans l'immédiat, la poursuite du processus passe par une prolongation du moratoire israélien sur la colonisation, ainsi que par des gestes à même de renforcer sur le terrain la crédibilité des négociations», a-t-il dit. Il a relevé dans ce conteste la nécessité pour les deux parties de «s'abstenir de tout geste ou déclaration de nature à enrayer la poursuite du dialogue», insistant que pour réussir, les négociations «devront porter sur l'ensemble des éléments liés au statut final et se fonder sur des termes de référence». Lundi, la Secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qui participe à ces pourparlers, a exhorté les Palestiniens et les Israéliens à surmonter l'obstacle pour les discussions de paix que constitue l'expiration le 26 septembre du moratoire partiel israélien sur la construction des colonies juives dans les territoires Palestiniens. Le deuxième round des négociations entre Palestiniens et Israéliens, qui a débuté mardi à Charm El Cheikh et auquel prennent part le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, intervient après celui de Washington qui a marqué début septembre la reprise des négociations directes de paix entre les deux parties, après une suspension de 20 mois.