Mme Nouzha Skalli, membre du Bureau politique du PPS, a présenté, dans le cadre d'une rencontre publique organisée, jeudi dernier à Nouaceur, par la section provinciale du PPS, les contours de la nouvelle génération de réformes que propose le PPS pour un Maroc de la démocratie. La mobilisation de tous, citoyens, élus et société civile, est la condition sine qua non pour la résolution de tous les problèmes que connaît la région. Cet appel a été lancé par Mme Nouzha Skalli, à l'issue d'une rencontre avec la société civile locale. La question du relogement des habitants du quartier Annakhil, la carence des infrastructures de base et surtout l'absence de retombée bénéfique du développement local sur les habitants de la province sont autant de questions qui ont été soulevées par les intervenants devant Mme Skalli qui est venue à Nouaceur pour présenter la nouvelle génération de réformes que propose le PPS dans le cadre d'un nouveau contrat politique pour relancer l'édification démocratique. Mme la ministre a commencé par analyser la situation politique actuelle du pays en dressant un bilan positif d'une décennie de reformes engagées depuis l'avènement du gouvernement d'alternance en 1998. Ainsi, les grands chantiers lancés à travers le Royaume, les avancées historiques en matière des droits de l'homme, la consolidation de la démocratie et de l'Etat de droit, l'augmentation de l'enveloppe budgétaire allouée aux secteurs sociaux dans le budget général, la lutte contre la pauvreté et la précarité sont autant de réalisations qui permettent de confirmer le bilan positif. Mme Skalli a ensuite précisé que le temps est venu pour mettre en place un nouveau contrat politique à même de donner un nouveau souffle à l'édification démocratique. Effectivement ces acquis positifs cachent une forêt de carences qui polluent le paysage politique national, allant de la dévalorisation de l'action politique, au recul de l'action politique se traduisant par une désaffection de la chose publique et un fort degré d'abstentionnisme, de corruption électorale et de transhumance politique. Pour mettre un terme à cette anarchie, le PPS a proposé dans le cadre d'une Conférence Nationale, organisée en 2008, un nouveau contrat politique qui est appelé à donner un nouveau souffle à la transition démocratique et de permettre d'accéder à la phase de la normalité politique. Des réformes constitutionnelle, politique, économique, sociale et culturelle ont été alors proposé pour rassembler les forces vives du pays en parfaite harmonie entre les acteurs politiques et l'institution monarchique. Ces réformes portent sur la révision de la constitution en vue de préciser les attributions des acteurs politiques. Elles proposent également de garantir l'indépendance de la justice et constitutionnaliser la langue amazighe. L'objectif du nouveau contrat politique, sur le plan politique, est d'élargir et consolider l'espace des libertés publiques, collectives et individuelles, étendre le concept des droits de l'homme aux droits civiques, économiques, sociaux et culturels et au droit de la femme à l'égalité avec l'homme, garantir les droits de l'enfant et des personnes à besoins spécifiques. Sur le plan économique, la réforme escomptée a pour objectif d'assurer l'essor de l'économie marocaine en consolidant les acquis des grands chantiers, mais également de renforcer cette politique en ouvrant de nouveaux grands projets sociaux et communautaires offrant de grandes possibilités d'emploi. Il s'agit également de mettre un terme à l'économie de rente et de jeter les fondements de l'Etat de droit dans le domaine économique. Sur le plan social, le nouveau contrat doit oeuvrer pour la mise en place de véritables équilibres sociaux et de réduire les inégalités de classe. Le PPS propose, ainsi, l'élaboration d'un pacte social et économique faisant consensus entre les parties concernées. Ce consensus doit par ailleurs reconnaître la diversité culturelle et la pluralité linguistique de la nation marocaine.